Des femmes autour du Prophète
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Des femmes autour du Prophète
Fatima Azzahra : " La reine des femmes du Paradis "
Fatima fut la cadette des filles du Prophète et son épouse Khadija et elle était née au cours de l'année de la reconstruction de la Kaâba.
La mère des croyants mourut en la laissant très jeune et elle en éprouva une peine profonde. Cependant, elle avait un fort caractère et se montra très courageuse, en cette occasion et en maintes autres d'ailleurs. Un jour que le Prophète priait auprès de la Kaâbâ, Uqba, un des hommes de Quraysh, déversa sur lui les viscères d'une brebis. L'Envoyé de Dieu poursuivit néanmoins sa prière tandis que Fatima se précipita pour le débarrasser de ces immondices et le nettoyer, malgré les moqueries des Quraysh. On nous rapporte, à ce sujet, que tous ceux d'entre eux qui furent présents ce jour-là, furent tués à Badr.
Au moment de l'Hégire, l'Envoyé de Dieu partit seul avec Abû Bakr , dans le plus grand secret. Afin de ne pas trahir leur fuite, ils laissèrent chacun leur famille à la Mecque et les firent venir pour les rejoindre dès qu'ils furent eux-mêmes arrivés à Médine. Fâtima devint l'épouse de Ali , fils d'Abû Tâlib, neveu du Prophète en l'an 2 de l'Hégire. Elle avait une quinzaine d'années.
Ils eurent trois garçons et trois filles. Fatima assumait la charge de la maison, moulait le grain elle-même pour faire son pain, portait l'eau, soignait le cheval. Elle travaillait durement.
Ali a raconté qu'elle se plaignait parfois d'être fatiguée par l'ensemble de ces tâches, et qu'elle demanda au Prophète alors qu'on venait de ramener des prisonniers - de lui donner l'un d'eux pour la soulager de quelques-uns des travaux difficiles. Le Prophète vint la voir, elle et son époux chez eux et en guise de réponse, il leur dit ceci :
" Je vais vous annoncer quelque chose qui vaudra mieux que ce que vous m'avez demandé. Quand vous vous couchez le soir, dites 33 fois le takbîr (Dieu est le plus grand), 33 fois le tasbîh (Grâce à Dieu) et 33 fois al-hamdulillah (La louange est à Dieu)cela vous vaudra mieux qu'un domestique "
[ rapporté par Al Bouhkari ]
On rapporte qu'elle fit ce commentaire : " Je suis contente de Dieu et de Son Envoyé. "
Elle fut parmi les musulmanes très actives au sein de la communauté des musulmans. On nous rapporte qu'elle fut présente lors de la bataille d'Uhud, soignant les blessés, leur donnant à boire. Lorsque son père fut blessé, c'est elle qui nettoya son visage avec de l'eau, puis, pour arrêter le sang, elle fit brûler le morceau d'une natte et appliqua la cendre sur la blessure, ce qui stoppa l'hémorragie.
Elle fut également présente lors de la Guerre du Fossé, également à Khaybar et lors de la conquête de la Mecque.
Un jour, la famille d'Abû Jahl ,un des grands ennemis de l'Islam, proposa à Ali , son mari, d'épouser une de leurs filles. Le Prophète s'interposa en dissuadant Ali qui finit par y renoncer.
Il demeura d'ailleurs monogame aussi longtemps que Fatima fut en vie.
Il existait, entre le Prophète et Fatima, des liens d'affection très forts. Âïsha a rapporté :
" Je n'ai jamais vu personne qui ressemblât autant à l'Envoyé de Dieu, tant par la façon d'être que pour la guidance et la dignité, que Fatima. Lorsqu'elle entrait chez lui, il se levait pour aller à sa rencontre, lui prenait la main, l'embrassait et la faisait asseoir à sa place. "
Elle fut prénommée Azzahra, pour sa piété et son illumination. L'imam Boujhari rapporte qu'au moment où elle faisait la prière à la Mosquée , une lumière se dégageait de l'endroit où elle se trouvait jusqu'au Mihrab.
Alors que le Prophète était déjà malade, Fatima lui rendit visite. Celui-ci lui dit à l'oreille quelque chose qui la fit pleurer abondamment. Ce que voyant, il lui glissa encore quelques paroles en secret, ce qui alors la fit rire. Elle refusa de dévoiler les secrets qu'ils avaient échangés tant que le Prophète fut en vie.
Plus tard, après que l'Envoyé de Dieu eût quitté ce monde, elle dévoila qu'il lui avait fait part de sa mort prochaine, ce qui l'avait fait pleurer. Puis, il l'avait informée qu'elle serait la première à le suivre et avait ajouté :
" Ô Fâtima, n'es-tu pas satisfaite d'être la reine des Croyants ?... et elle avait ri.
Le Prophète a déclaré : " Fâtima est la reine des femmes habitant le Paradis " [ Rapporté par Al Boukhari ]
Elle pleura beaucoup la disparition de l'Envoyé de Dieu. Elle tomba malade quelque temps après et mourut six mois après son père. Elle avait vingt-huit ans.
C'est l'épouse d'Abû Bakr fit la toilette mortuaire de Fâtima ,puis elle fut enterrée, comme elle l'avait demandé, la nuit même de sa mort dans le cimetière des femmes à Médine.
Que Dieu ait son âme et soit satisfait d'elle.
Fatima fut la cadette des filles du Prophète et son épouse Khadija et elle était née au cours de l'année de la reconstruction de la Kaâba.
La mère des croyants mourut en la laissant très jeune et elle en éprouva une peine profonde. Cependant, elle avait un fort caractère et se montra très courageuse, en cette occasion et en maintes autres d'ailleurs. Un jour que le Prophète priait auprès de la Kaâbâ, Uqba, un des hommes de Quraysh, déversa sur lui les viscères d'une brebis. L'Envoyé de Dieu poursuivit néanmoins sa prière tandis que Fatima se précipita pour le débarrasser de ces immondices et le nettoyer, malgré les moqueries des Quraysh. On nous rapporte, à ce sujet, que tous ceux d'entre eux qui furent présents ce jour-là, furent tués à Badr.
Au moment de l'Hégire, l'Envoyé de Dieu partit seul avec Abû Bakr , dans le plus grand secret. Afin de ne pas trahir leur fuite, ils laissèrent chacun leur famille à la Mecque et les firent venir pour les rejoindre dès qu'ils furent eux-mêmes arrivés à Médine. Fâtima devint l'épouse de Ali , fils d'Abû Tâlib, neveu du Prophète en l'an 2 de l'Hégire. Elle avait une quinzaine d'années.
Ils eurent trois garçons et trois filles. Fatima assumait la charge de la maison, moulait le grain elle-même pour faire son pain, portait l'eau, soignait le cheval. Elle travaillait durement.
Ali a raconté qu'elle se plaignait parfois d'être fatiguée par l'ensemble de ces tâches, et qu'elle demanda au Prophète alors qu'on venait de ramener des prisonniers - de lui donner l'un d'eux pour la soulager de quelques-uns des travaux difficiles. Le Prophète vint la voir, elle et son époux chez eux et en guise de réponse, il leur dit ceci :
" Je vais vous annoncer quelque chose qui vaudra mieux que ce que vous m'avez demandé. Quand vous vous couchez le soir, dites 33 fois le takbîr (Dieu est le plus grand), 33 fois le tasbîh (Grâce à Dieu) et 33 fois al-hamdulillah (La louange est à Dieu)cela vous vaudra mieux qu'un domestique "
[ rapporté par Al Bouhkari ]
On rapporte qu'elle fit ce commentaire : " Je suis contente de Dieu et de Son Envoyé. "
Elle fut parmi les musulmanes très actives au sein de la communauté des musulmans. On nous rapporte qu'elle fut présente lors de la bataille d'Uhud, soignant les blessés, leur donnant à boire. Lorsque son père fut blessé, c'est elle qui nettoya son visage avec de l'eau, puis, pour arrêter le sang, elle fit brûler le morceau d'une natte et appliqua la cendre sur la blessure, ce qui stoppa l'hémorragie.
Elle fut également présente lors de la Guerre du Fossé, également à Khaybar et lors de la conquête de la Mecque.
Un jour, la famille d'Abû Jahl ,un des grands ennemis de l'Islam, proposa à Ali , son mari, d'épouser une de leurs filles. Le Prophète s'interposa en dissuadant Ali qui finit par y renoncer.
Il demeura d'ailleurs monogame aussi longtemps que Fatima fut en vie.
Il existait, entre le Prophète et Fatima, des liens d'affection très forts. Âïsha a rapporté :
" Je n'ai jamais vu personne qui ressemblât autant à l'Envoyé de Dieu, tant par la façon d'être que pour la guidance et la dignité, que Fatima. Lorsqu'elle entrait chez lui, il se levait pour aller à sa rencontre, lui prenait la main, l'embrassait et la faisait asseoir à sa place. "
Elle fut prénommée Azzahra, pour sa piété et son illumination. L'imam Boujhari rapporte qu'au moment où elle faisait la prière à la Mosquée , une lumière se dégageait de l'endroit où elle se trouvait jusqu'au Mihrab.
Alors que le Prophète était déjà malade, Fatima lui rendit visite. Celui-ci lui dit à l'oreille quelque chose qui la fit pleurer abondamment. Ce que voyant, il lui glissa encore quelques paroles en secret, ce qui alors la fit rire. Elle refusa de dévoiler les secrets qu'ils avaient échangés tant que le Prophète fut en vie.
Plus tard, après que l'Envoyé de Dieu eût quitté ce monde, elle dévoila qu'il lui avait fait part de sa mort prochaine, ce qui l'avait fait pleurer. Puis, il l'avait informée qu'elle serait la première à le suivre et avait ajouté :
" Ô Fâtima, n'es-tu pas satisfaite d'être la reine des Croyants ?... et elle avait ri.
Le Prophète a déclaré : " Fâtima est la reine des femmes habitant le Paradis " [ Rapporté par Al Boukhari ]
Elle pleura beaucoup la disparition de l'Envoyé de Dieu. Elle tomba malade quelque temps après et mourut six mois après son père. Elle avait vingt-huit ans.
C'est l'épouse d'Abû Bakr fit la toilette mortuaire de Fâtima ,puis elle fut enterrée, comme elle l'avait demandé, la nuit même de sa mort dans le cimetière des femmes à Médine.
Que Dieu ait son âme et soit satisfait d'elle.
mezri- Platine
Re: Des femmes autour du Prophète
ALLAH yahhik.....ZIDNA
Inchallah enkouna men as_habb el Janna ! AMINE !!
Inchallah enkouna men as_habb el Janna ! AMINE !!
SalSoul- Modérateur
Re: Des femmes autour du Prophète
Elle avait vingt-huit ans. sghira barcha allah yerham Fatima, la reine des femmes du Paradis
monas- Platine
Re: Des femmes autour du Prophète
Asma' Bint Abû Bakr: " La femme aux deux ceintures "
Asma' Bint Abû Bakr appartenait à une famille Musulmane distinguée. Son père, Abû Bakr, était un proche ami du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), et le premier Calife de l'Islam.
La demi-sœur de Asma', c'est Aïcha la Mère des Croyants, (qu'Allah l'agrée) étant l'une des épouses du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui)
Asma'a épousé Az-Zubayr Ibn Al-`Awwâm, qui était un auxiliaire personnel du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Son fils, Abdullâh Ibn Az-Zubayr, se rendit célèbre par son intégrité et son absolue dévotion pour la vérité.
Asma' elle-même était l'une des premières à embrasser l'Islam.
Plus tard, elle fut surnommée Dhât An Nitâqayn (la femme aux deux ceintures).
En effet Asmâ' était l'une des rares personnes au courant des projets du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), qui avait pris la résolution de partir pour Médine. Le plus grand secret devait être gardé, car Quraïsh voulait la mort du Prophète.
La nuit de leur départ, Asmâ' leur prépara un sac de provisions ainsi que de l'eau pour leur voyage. Comme elle ne trouva rien pour attacher les récipients, elle décida d'utiliser sa ceinture (nitâq). Abû Bakr lui suggéra de la fendre en deux morceaux, ce qu'elle fit, et le Prophète(paix et bénédiction de Dieu sur lui) loua son geste. Depuis, elle fut connue comme étant " la femme aux deux ceinture ".
Lorsque la dernière émigration vers Médine eut lieu, après le départ du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), Asma' était enceinte. Cependant, ni sa grossesse, ni la perspective d'un voyage long et pénible ne la dissuadèrent de partir. Dès qu'elle fut parvenue à Qubâ, aux abords de Médine, elle mit au monde son fils Abdullâh, qui fut le premier né parmi les Mouhajirines.
Asma' devint célèbre pour ses qualités nobles et admirables et pour son intelligence accrue. Elle était extrêmement généreuse, ce qui fit dire à son fils Abdullâh : " Je n'ai jamais connu personne d'aussi généreux que ma tante `Aïcha et ma mère Asma'. Mais leur générosité s'exprimait de façon différente. Ma tante accumulait les choses une à une jusqu'à ce qu'elle en eût suffisamment pour ensuite les redistribuer aux nécessiteux. Ma mère, quant à elle, ne gardait rien, même pas pour le lendemain ".
Sa mère était polythéiste et pour cette raison, elle refusa
dans un premier temps, à l'admettre dans sa demeure , et n'accepta pas ses présents. Elle envoya quelqu'un chez Aïcha pour s'informer auprès du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) de l'attitude à adopter à l'égard de sa mère. Le Prophète répondit qu'elle devait certainement la recevoir en sa demeure et accepter les présents. C'est à cette occasion que les versets suivants furent révélés au Prophète : " Allah ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables. Allah vous défend seulement de prendre pour alliés ceux qui vous ont combattus. Ceux qui les prennent pour alliés sont les injustes " (Sourate 60-Al Mumtahina -versets 8-9).
Asma' était manifestement une femme sensible et dévouée. Elle et son mari, travaillèrent extrêmement dur jusqu'à ce que leur situation s'améliorât progressivement.
Az-Zubayr finit par devenir un des hommes les plus riches parmi les Compagnons, mais en aucun cas cela ne remit en question les principes d'Asma'.
Si les événements et aspects de la vie dure d'Asmâ' pouvaient être oubliés, sa dernière rencontre avec son fils Abdullâh devrait rester l'un des moments les plus mémorables du début de l'Histoire de l'Islam.
Lors de cette rencontre, elle prouva l'acuité de son intelligence, la fermeté de sa résolution et l'intensité de sa foi. Abdullâh aspirait au Califat après la mort de Yazîd Ibn Mu`âwiyah. Le Hijâz, l'Egypte, l'Irak, le Khorasân et une grande partie de la Syrie lui étaient favorables et le proclamèrent Calife. Toutefois les Omeyyades continuèrent de contester ce Califat et dressèrent une armée sous les ordres d'Al-Hajjâj Ibn Yûsuf. Des batailles implacables furent livrées entre les deux camps, durant lesquelles Abdullâh Ibn Az-Zubayr s'illustra par ses actes de bravoure et d'héroïsme.
Malgré cela, plusieurs de ses partisans ne purent supporter la contrainte persistante de la guerre et finirent par déserter peu à peu. Il se réfugia dans la Mosquée Sacrée de La Mecque et c'est là qu'il alla trouver sa mère, pour lui demander conseil, surtout que plusieurs de ses hommes l'ont abandonné.
- " Si tu penses que tu as raison et que tu défends la vérité, alors ne baisse pas les bras et bats-toi, à l'instar de tes compagnons qui ont persévéré et sont morts sous ton drapeau. Si toutefois tu désirais ce monde, quel pauvre malheureux tu serais. Tu te seras détruit, et tu auras détruit tes hommes "
- " Mais, dit-il, je serai tué aujourd'hui, sans aucun doute... "
-" Cela vaut bien mieux, rétorqua-elle, que de te rendre à Al-Hajjâj volontairement et que des esclaves de Banû Omayya jouent avec ta tête "
Et lorsqu'il lui dit qu'il avait peur d'être mutilé après qu'il est tué, elle lui lança sa fameuse boutade devenue un dicton arabe bien connu :
" Qu'importe pour un mouton égorgé qu'on lui enlève la peau ! "
Abdullah était émerveillé par cette mère courageuse et digne.
Il la quitta et décida d'aller affronter ses adversaires et de mourir en martyr.
A peine une dizaine de jours plus tard, sa mère mourut à son tour. Elle était alors âgée de cent ans. L'âge ne l'avait pas rendue infirme et n'avait pas altéré la vivacité de son esprit.
On raconte qu'elle était venue faire ses adieux à son fils qui était tué et attaché au dos de son cheval.
Imperturbable elle s'exclama :
" N'est-il pas temps pour ce cavalier de descendre de son cheval ?... "
Asma' Bint Abû Bakr appartenait à une famille Musulmane distinguée. Son père, Abû Bakr, était un proche ami du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), et le premier Calife de l'Islam.
La demi-sœur de Asma', c'est Aïcha la Mère des Croyants, (qu'Allah l'agrée) étant l'une des épouses du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui)
Asma'a épousé Az-Zubayr Ibn Al-`Awwâm, qui était un auxiliaire personnel du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Son fils, Abdullâh Ibn Az-Zubayr, se rendit célèbre par son intégrité et son absolue dévotion pour la vérité.
Asma' elle-même était l'une des premières à embrasser l'Islam.
Plus tard, elle fut surnommée Dhât An Nitâqayn (la femme aux deux ceintures).
En effet Asmâ' était l'une des rares personnes au courant des projets du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), qui avait pris la résolution de partir pour Médine. Le plus grand secret devait être gardé, car Quraïsh voulait la mort du Prophète.
La nuit de leur départ, Asmâ' leur prépara un sac de provisions ainsi que de l'eau pour leur voyage. Comme elle ne trouva rien pour attacher les récipients, elle décida d'utiliser sa ceinture (nitâq). Abû Bakr lui suggéra de la fendre en deux morceaux, ce qu'elle fit, et le Prophète(paix et bénédiction de Dieu sur lui) loua son geste. Depuis, elle fut connue comme étant " la femme aux deux ceinture ".
Lorsque la dernière émigration vers Médine eut lieu, après le départ du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), Asma' était enceinte. Cependant, ni sa grossesse, ni la perspective d'un voyage long et pénible ne la dissuadèrent de partir. Dès qu'elle fut parvenue à Qubâ, aux abords de Médine, elle mit au monde son fils Abdullâh, qui fut le premier né parmi les Mouhajirines.
Asma' devint célèbre pour ses qualités nobles et admirables et pour son intelligence accrue. Elle était extrêmement généreuse, ce qui fit dire à son fils Abdullâh : " Je n'ai jamais connu personne d'aussi généreux que ma tante `Aïcha et ma mère Asma'. Mais leur générosité s'exprimait de façon différente. Ma tante accumulait les choses une à une jusqu'à ce qu'elle en eût suffisamment pour ensuite les redistribuer aux nécessiteux. Ma mère, quant à elle, ne gardait rien, même pas pour le lendemain ".
Sa mère était polythéiste et pour cette raison, elle refusa
dans un premier temps, à l'admettre dans sa demeure , et n'accepta pas ses présents. Elle envoya quelqu'un chez Aïcha pour s'informer auprès du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) de l'attitude à adopter à l'égard de sa mère. Le Prophète répondit qu'elle devait certainement la recevoir en sa demeure et accepter les présents. C'est à cette occasion que les versets suivants furent révélés au Prophète : " Allah ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables. Allah vous défend seulement de prendre pour alliés ceux qui vous ont combattus. Ceux qui les prennent pour alliés sont les injustes " (Sourate 60-Al Mumtahina -versets 8-9).
Asma' était manifestement une femme sensible et dévouée. Elle et son mari, travaillèrent extrêmement dur jusqu'à ce que leur situation s'améliorât progressivement.
Az-Zubayr finit par devenir un des hommes les plus riches parmi les Compagnons, mais en aucun cas cela ne remit en question les principes d'Asma'.
Si les événements et aspects de la vie dure d'Asmâ' pouvaient être oubliés, sa dernière rencontre avec son fils Abdullâh devrait rester l'un des moments les plus mémorables du début de l'Histoire de l'Islam.
Lors de cette rencontre, elle prouva l'acuité de son intelligence, la fermeté de sa résolution et l'intensité de sa foi. Abdullâh aspirait au Califat après la mort de Yazîd Ibn Mu`âwiyah. Le Hijâz, l'Egypte, l'Irak, le Khorasân et une grande partie de la Syrie lui étaient favorables et le proclamèrent Calife. Toutefois les Omeyyades continuèrent de contester ce Califat et dressèrent une armée sous les ordres d'Al-Hajjâj Ibn Yûsuf. Des batailles implacables furent livrées entre les deux camps, durant lesquelles Abdullâh Ibn Az-Zubayr s'illustra par ses actes de bravoure et d'héroïsme.
Malgré cela, plusieurs de ses partisans ne purent supporter la contrainte persistante de la guerre et finirent par déserter peu à peu. Il se réfugia dans la Mosquée Sacrée de La Mecque et c'est là qu'il alla trouver sa mère, pour lui demander conseil, surtout que plusieurs de ses hommes l'ont abandonné.
- " Si tu penses que tu as raison et que tu défends la vérité, alors ne baisse pas les bras et bats-toi, à l'instar de tes compagnons qui ont persévéré et sont morts sous ton drapeau. Si toutefois tu désirais ce monde, quel pauvre malheureux tu serais. Tu te seras détruit, et tu auras détruit tes hommes "
- " Mais, dit-il, je serai tué aujourd'hui, sans aucun doute... "
-" Cela vaut bien mieux, rétorqua-elle, que de te rendre à Al-Hajjâj volontairement et que des esclaves de Banû Omayya jouent avec ta tête "
Et lorsqu'il lui dit qu'il avait peur d'être mutilé après qu'il est tué, elle lui lança sa fameuse boutade devenue un dicton arabe bien connu :
" Qu'importe pour un mouton égorgé qu'on lui enlève la peau ! "
Abdullah était émerveillé par cette mère courageuse et digne.
Il la quitta et décida d'aller affronter ses adversaires et de mourir en martyr.
A peine une dizaine de jours plus tard, sa mère mourut à son tour. Elle était alors âgée de cent ans. L'âge ne l'avait pas rendue infirme et n'avait pas altéré la vivacité de son esprit.
On raconte qu'elle était venue faire ses adieux à son fils qui était tué et attaché au dos de son cheval.
Imperturbable elle s'exclama :
" N'est-il pas temps pour ce cavalier de descendre de son cheval ?... "
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