Libye : le premier ministre enlevé par des hommes armés
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Libye : le premier ministre enlevé par des hommes armés
Ali Zeidan en 2012, entre deux gardes du corps. | AFP/ABDULLAH DOMA
Le premier ministre libyen, Ali Zeidan, a été enlevé, jeudi 10 octobre à l'aube, par un groupe armé, et a été "conduit vers une destination inconnue pour des raisons inconnues ", a annoncé le gouvernement. Ses ravisseurs seraient, selon les autorités, des ex-rebelles.
Des rebelles armés auraient enlevé le premier ministre dans l'Hôtel Corinthia de la capitale, Tripoli, avant de le faire entrer dans une des voitures qui l'attendaient en convoi devant, sans aucun coup de feu ni trouble, selon CNN. "Un grand nombre d'hommes armés sont entrés dans les lieux. Mais nous n'avons rien compris à ce qui se passait", a ajouté un employé de l'hôtel.
Le ministre de la justice, Salah Al-Marghani, a confirmé l'information, sans autre détail. Le gouvernement, qui tiendra dans la matinée une réunion d'urgence, "soupçonne" deux groupes en particulier : la Chambre des révolutionnaires de Libye et la Brigade de lutte contre le crime, qui dépendent en théorie du ministère de la défense et de ce lui de l'intérieur dont le ministre a démissioné au cours de l'été, citant le manque de moyens et de soutien de M. Zeidan.
COLÈRE APRÈS LA CAPTURE D'UN RESPONSABLE D'AL-QAIDA
Deux ans après le renversement et la mort de Mouammar Kadhafi, le gouvernement issu de cette révolution peine à imposer son autorité aux nombreux groupes armés restés actifs sur l'ensemble du vaste territoire libyen.
Certes, toutes les milices ne travaillent pas contre le gouvernement. Au contraire, même. La plupart d'entre elles ont été cooptées par les autorités, qui requièrent leurs services, moyennant salaires, pour des tâches de police ou de défense, comme le contrôle des frontières.
La tactique de l'intégration en douceur a été préférée à celle de la démobilisation de force, dans le but d'éviter à la Libye les affres d'une guerre civile, que le pouvoir central n'était pas du tout sûr de pouvoir gagner. L'envers de cette politique, c'est qu'elle a laissé prospérer une poignée de groupes armés dont la logique – djihadiste, régionaliste ou tout simplement mafieuse – est hostile à l'instauration d'un Etat fort.
Lire notre éclairage : "Le premier ministre libyen peine à asseoir son autorité sur les milices"
La capture par un commando américain, samedi à Tripoli, du responsable d'Al-Qaida Abou Anas Al-Libi a suscité la colère de mouvements islamistes, certains accusant le gouvernement d'avoir été informé au préalable de cette opération.
Mardi, le Congrès libyen, la plus haute autorité politique du pays, a enjoint à Washington de lui remettre immédiatement cet homme, actuellement détenu sur un bateau de guerre américain en Méditerranée par une équipe d'enquêteurs spécialisés. Il a qualifié l'opération américaine de "violation flagrante de la souveraineté nationale". M. Zeidan, lui, avait indiqué que l'affaire n'affecterait pas les relations entre son pays et les Etats-Unis.
Le premier ministre libyen, Ali Zeidan, a été enlevé, jeudi 10 octobre à l'aube, par un groupe armé, et a été "conduit vers une destination inconnue pour des raisons inconnues ", a annoncé le gouvernement. Ses ravisseurs seraient, selon les autorités, des ex-rebelles.
Des rebelles armés auraient enlevé le premier ministre dans l'Hôtel Corinthia de la capitale, Tripoli, avant de le faire entrer dans une des voitures qui l'attendaient en convoi devant, sans aucun coup de feu ni trouble, selon CNN. "Un grand nombre d'hommes armés sont entrés dans les lieux. Mais nous n'avons rien compris à ce qui se passait", a ajouté un employé de l'hôtel.
Le ministre de la justice, Salah Al-Marghani, a confirmé l'information, sans autre détail. Le gouvernement, qui tiendra dans la matinée une réunion d'urgence, "soupçonne" deux groupes en particulier : la Chambre des révolutionnaires de Libye et la Brigade de lutte contre le crime, qui dépendent en théorie du ministère de la défense et de ce lui de l'intérieur dont le ministre a démissioné au cours de l'été, citant le manque de moyens et de soutien de M. Zeidan.
COLÈRE APRÈS LA CAPTURE D'UN RESPONSABLE D'AL-QAIDA
Deux ans après le renversement et la mort de Mouammar Kadhafi, le gouvernement issu de cette révolution peine à imposer son autorité aux nombreux groupes armés restés actifs sur l'ensemble du vaste territoire libyen.
Certes, toutes les milices ne travaillent pas contre le gouvernement. Au contraire, même. La plupart d'entre elles ont été cooptées par les autorités, qui requièrent leurs services, moyennant salaires, pour des tâches de police ou de défense, comme le contrôle des frontières.
La tactique de l'intégration en douceur a été préférée à celle de la démobilisation de force, dans le but d'éviter à la Libye les affres d'une guerre civile, que le pouvoir central n'était pas du tout sûr de pouvoir gagner. L'envers de cette politique, c'est qu'elle a laissé prospérer une poignée de groupes armés dont la logique – djihadiste, régionaliste ou tout simplement mafieuse – est hostile à l'instauration d'un Etat fort.
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