Et chez nous en 2012 (tunisie) ?
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Et chez nous en 2012 (tunisie) ?
Aïcha, 66 ans, cuisinière au grand cœur
Aïcha, une habitante du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie, offre chaque jour à l’occasion du ramadan, une soixantaine de repas aux plus démunis. Les commerçants donnent les denrées.
« Toutes les heures du soir sont difficiles pour l’homme seul. » Ont-ils lu Albert Camus, ces hommes attablés chez Aïcha? Chaque soir, fuyant leur solitude, ils se retrouvent chez cette femme de 66 ans pour rompre le ramadan en communauté, au cœur du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie.
Pendant le mois que dure le ramadan, Aïcha distribue tous les jours une soixantaine de repas aux démunis depuis les locaux de l’association Elan*, qu’elle préside.
« Les commerçants du quartier m’offrent les denrées et, moi, je les cuisine. J’essaie de varier les plats », confie cette mère de famille, un voile sur les cheveux et une soupière dans les bras. A table, les hommes, qui composent l’essentiel des demandeurs, dînent en silence. Un œuf, du pain, un bol de soupe, un thé pour finir. On échange quelques banalités pour éviter de parler de soi. Faut-il y voir une forme de pudeur? Ou une mesure différente des priorités? On préfère ici avouer sa solitude que sa pauvreté. « Je n’ai pas le temps de me faire à manger. C’est pour ça que je viens ici », confie l’un d’eux. « Je préfère venir chez Aïcha que rester seul à la maison. Au moins, je vois du monde », enchaîne Elaouss, un garagiste qui vit au Val-Fourré.
Considérée comme une mère
Au-delà de leur solitude, tous ont en commun un profond respect pour la maîtresse des lieux. « Aïcha? C’est comme une mère pour nous », sourit Iliès, 21 ans, attablé autour de la grande table. « On l’appelle Hadja! enchaîne Georges. C’est un surnom qu’on accorde à ceux qui ont fait le pèlerinage pour leur témoigner notre respect. Cette femme mérite notre profonde reconnaissance. » « En plus, elle fait ça avec le cœur », enchaîne un grand costaud, habitué de ces soirées qui, malheureusement, ne désemplissent pas.
Car même ici, dans ce havre maternel, la crise se fait sentir. Les dons sont moins élevés que les années précédentes et les demandeurs un peu plus nombreux. Aïcha observe la tendance avec fatalisme. Mais elle n’en a cure : à midi, aujourd’hui et comme tous les jours, elle commencera à préparer ses soixante repas à l’intention de ces inconnus qu’elle semble chérir comme s’il se fût agi de ses enfants.
SOURCE
Aïcha, une habitante du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie, offre chaque jour à l’occasion du ramadan, une soixantaine de repas aux plus démunis. Les commerçants donnent les denrées.
Pendant le mois que dure le ramadan, Aïcha distribue tous les jours une soixantaine de repas aux démunis depuis les locaux de l’association Elan*, qu’elle préside.
« Les commerçants du quartier m’offrent les denrées et, moi, je les cuisine. J’essaie de varier les plats », confie cette mère de famille, un voile sur les cheveux et une soupière dans les bras. A table, les hommes, qui composent l’essentiel des demandeurs, dînent en silence. Un œuf, du pain, un bol de soupe, un thé pour finir. On échange quelques banalités pour éviter de parler de soi. Faut-il y voir une forme de pudeur? Ou une mesure différente des priorités? On préfère ici avouer sa solitude que sa pauvreté. « Je n’ai pas le temps de me faire à manger. C’est pour ça que je viens ici », confie l’un d’eux. « Je préfère venir chez Aïcha que rester seul à la maison. Au moins, je vois du monde », enchaîne Elaouss, un garagiste qui vit au Val-Fourré.
Considérée comme une mère
Au-delà de leur solitude, tous ont en commun un profond respect pour la maîtresse des lieux. « Aïcha? C’est comme une mère pour nous », sourit Iliès, 21 ans, attablé autour de la grande table. « On l’appelle Hadja! enchaîne Georges. C’est un surnom qu’on accorde à ceux qui ont fait le pèlerinage pour leur témoigner notre respect. Cette femme mérite notre profonde reconnaissance. » « En plus, elle fait ça avec le cœur », enchaîne un grand costaud, habitué de ces soirées qui, malheureusement, ne désemplissent pas.
Car même ici, dans ce havre maternel, la crise se fait sentir. Les dons sont moins élevés que les années précédentes et les demandeurs un peu plus nombreux. Aïcha observe la tendance avec fatalisme. Mais elle n’en a cure : à midi, aujourd’hui et comme tous les jours, elle commencera à préparer ses soixante repas à l’intention de ces inconnus qu’elle semble chérir comme s’il se fût agi de ses enfants.
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SalSoul- Modérateur
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