L’aspirine : un peu de bon et beaucoup de mauvais
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L’aspirine : un peu de bon et beaucoup de mauvais
Dans le monde, on dépasse les 40 000 tonnes, ce qui représente le chiffre ahurissant d’environ 100 milliards de comprimés, tous produits confondus.
D’autres médicaments plus puissants peuvent la concurrencer, mais l’aspirine garde très souvent l’avantage en raison de sa faible toxicité et du peu d’effets secondaires. On en prend, pour un oui ou pour un non : un rhume, un mal de tête, une rage de dents, un rhumatisme. Elle fait partie aussi bien de la panoplie du migraineux que de celle du noctambule.
Familière et banalisée, l’aspirine étonne encore les chercheurs. Il existe certainement un dénominateur commun à son action dans beaucoup de maladies dégénératives : l’aspirine met le terrain en acidose et crée ainsi un terrain favorable au développement des pathologies.
L’aspirine, bonne pour le cœur ...
Bien au-delà de la simple lutte contre la douleur, l’aspirine joue un rôle efficace dans la prévention de certaines affections cardio-vasculaires. L’acide acétylsalicylique possède en effet une action « fluidifiante » sur le sang en diminuant l’agrégation des plaquettes dont le rôle semble incontestable dans l’apparition des thromboses artérielles.
Deux enquêtes menées aux États-Unis et en Europe le démontrent. L’une, publiée par le prestigieux New England Journal of Medicine, a fait l’effet d’une bombe. Alors que nombre de laboratoires s’acharnent à mettre au point des médicaments coûteux et sophistiqués, la prise régulière d’aspirine serait susceptible de réduire de moitié le risque d’infarctus.
... mais mauvaise pour tout le reste
Si l’aspirine est une référence dans la lutte contre l’inflammation et certaines douleurs, utilisée de manière continue, elle est relativement toxique pour le système digestif et le rein.
Ses dangers dans les maladies chroniques ont aussi été longtemps sous-estimés. On a longtemps méconnu les véritables risques d’ulcères de l’estomac, d’hémorragies et en particulier d’hémorragies du tube digestif, les dangers pour l’oreille, chez les malades allergiques ou goutteux.
Son mode d’action est basé sur l’inhibition des prostaglandines qui jouent un rôle d’intermédiaire dans la genèse des inflammations. C’est ainsi qu’elle inhibe remarquablement l’enzyme cyclo-oxygénase, d’où l’arrêt de la synthèse de toutes les prostaglandines. Par contrecoup, la synthèse des leucotriènes s’en trouve augmentée et l’on sait que les leucotriènes sont immunosuppresseurs et agissent dans la genèse de l’inflammation.
Sachez, en revanche, que l’on dispose de deux huiles essentielles extraites du bouleau jaune et la gaultherie couchée recélant 99 % de salicylate de méthyle, autrement dit l’aspirine, qui ne présentent pas ces inconvénients...
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