ONU : un dialogue interreligieux encore timide
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ONU : un dialogue interreligieux encore timide
Les participants à la conférence de l'ONU sur le dialogue interreligieux au service de la paix ont réaffirmé, au terme de cette rencontre, leur attachement à la promotion de la tolérance et aux respects des différentes cultures et religions.
La conférence sur le dialogue interreligieux et la tolérance pour la paix s'est terminée, jeudi 13 novembre, à l'ONU. Dans une déclaration minimaliste, les participants ont dit leur attachement à la tolérance des différentes cultures et religions, et ont affirmé leur engagement en faveur de la promotion de la paix. Ils ont souligné "l'importance de la promotion du dialogue, de la compréhension et de la tolérance entre êtres humains, ainsi que du respect de leurs diverses croyances, religions et cultures", dans une déclaration commune lue à la presse par le secrétaire général Ban Ki-moon. Ils ont aussi "affirmé leur rejet de l'utilisation de la religion pour justifier des meurtres d'innocents et des actes de terrorisme".
Des fossés trop profonds
Cette conférence réunissait pendant deux jours les représentants de 80 pays. Vingt chefs d'Etat ou de gouvernement étaient présents, rassemblés sur l'initiative du Roi Abdallah d'Arabie saoudite. Les participants ont salué l'organisateur et son initiative comme un apport positif à une meilleure approche des cultures. Cependant, l'unanimité des orateurs n'a pas pu dissimuler les profonds écarts qui subsistent entre les interprétations des cultures. L'approche des questions de tolérance, de liberté est foncièrement différente d'une culture à une autre. Les divisions et oppositions politiques perdurent également. Le président américain sortant George W.Bush a par exemple plaidé pour la liberté de culte, une possibilité inconnue dans de nombreux pays islamiques, particulièrement en Arabie saoudite, ultraconservatrice et guidée par un courant très sévère de l'islam, le wahhabisme. "La liberté inclut le droit pour chacun de pratiquer une religion comme il l'entend (...) ainsi que d'en changer", a dit le président américain. L'ex-Premier ministre français Alain Juppé avait tenu la veille, au nom de l'Union européenne, des propos similaires. Les pays islamiques proscrivent l'abandon de l'islam, que certains, dont le royaume saoudien, punissent de la peine de mort.
Ménager les sensibilités
Les représentants européens qui siégeaient à l'ONU ont pour leur part insisté sur la suprématie des droits de l'Homme individuels. Leurs déclarations semblaient des critiques déguisées des gouvernements des pays musulmans. Ceux-ci leur ont répondu par une critique de ce qu'ils considèrent comme une intolérance envers les l'islam de la part de pays occidentaux. Le président pakistanais Asif Zardari s'est alarmé de ce parti pris contre les "peurs imaginaires."
L'ambassadeur d'Iran à l'ONU, Mohammad Khazaee, a attaqué "les stéréotypes systématiques et négatifs contre l'islam". Il a également procédé à un réquisitoire contre Israël, "dont la brève histoire est marquée de crimes tels que l'agression, l'occupation, l'assassinat, le terrorisme d'Etat et la torture contre le peuple palestinien."
Le Premier ministre britannique Gordon Brown a tenté de ménager les sensibilités et a appelé à l'unité en un temps de tumultes économiques. "La voie du progrès n'est pas celle où les pays travaillent dans l'isolement ou les uns contre les autres, mais où ils œuvrent ensemble", a-t-il dit. "La coopération des peuples, quelle que soit leur foi, sur chaque continent du monde, déterminera si nous pourrons construire une société véritablement mondiale", a-t-il ajouté.
Se rassembler autour de valeurs communes
Le président israélien Shimon Peres a affirmé que "pour changer le monde, nous devons changer nous-mêmes". Contrairement à ce qu'il s'est déjà passé auparavant pour d'autres dirigeants israéliens, son discours n'a pas causé le départ de la réunion des délégations arabes.
Au cours de la conférence de presse de clôture jeudi soir, le prince Saoud al-Fayçal, ministre saoudien des Affaires étrangères a reproché aux critiques de son pays de dire : "Ou bien vous vous transformez en quelque chose que vous n'êtes pas, ou bien rien n'est possible". Ceux-ci lui demandaient si le royaume allait devenir plus tolérant. Selon lui en effet, les différentes cultures doivent d'abord se trouver des valeurs communes, ce qui "ouvrira les cœurs et les esprits pour de futurs progrès".
La conférence sur le dialogue interreligieux et la tolérance pour la paix s'est terminée, jeudi 13 novembre, à l'ONU. Dans une déclaration minimaliste, les participants ont dit leur attachement à la tolérance des différentes cultures et religions, et ont affirmé leur engagement en faveur de la promotion de la paix. Ils ont souligné "l'importance de la promotion du dialogue, de la compréhension et de la tolérance entre êtres humains, ainsi que du respect de leurs diverses croyances, religions et cultures", dans une déclaration commune lue à la presse par le secrétaire général Ban Ki-moon. Ils ont aussi "affirmé leur rejet de l'utilisation de la religion pour justifier des meurtres d'innocents et des actes de terrorisme".
Des fossés trop profonds
Cette conférence réunissait pendant deux jours les représentants de 80 pays. Vingt chefs d'Etat ou de gouvernement étaient présents, rassemblés sur l'initiative du Roi Abdallah d'Arabie saoudite. Les participants ont salué l'organisateur et son initiative comme un apport positif à une meilleure approche des cultures. Cependant, l'unanimité des orateurs n'a pas pu dissimuler les profonds écarts qui subsistent entre les interprétations des cultures. L'approche des questions de tolérance, de liberté est foncièrement différente d'une culture à une autre. Les divisions et oppositions politiques perdurent également. Le président américain sortant George W.Bush a par exemple plaidé pour la liberté de culte, une possibilité inconnue dans de nombreux pays islamiques, particulièrement en Arabie saoudite, ultraconservatrice et guidée par un courant très sévère de l'islam, le wahhabisme. "La liberté inclut le droit pour chacun de pratiquer une religion comme il l'entend (...) ainsi que d'en changer", a dit le président américain. L'ex-Premier ministre français Alain Juppé avait tenu la veille, au nom de l'Union européenne, des propos similaires. Les pays islamiques proscrivent l'abandon de l'islam, que certains, dont le royaume saoudien, punissent de la peine de mort.
Ménager les sensibilités
Les représentants européens qui siégeaient à l'ONU ont pour leur part insisté sur la suprématie des droits de l'Homme individuels. Leurs déclarations semblaient des critiques déguisées des gouvernements des pays musulmans. Ceux-ci leur ont répondu par une critique de ce qu'ils considèrent comme une intolérance envers les l'islam de la part de pays occidentaux. Le président pakistanais Asif Zardari s'est alarmé de ce parti pris contre les "peurs imaginaires."
L'ambassadeur d'Iran à l'ONU, Mohammad Khazaee, a attaqué "les stéréotypes systématiques et négatifs contre l'islam". Il a également procédé à un réquisitoire contre Israël, "dont la brève histoire est marquée de crimes tels que l'agression, l'occupation, l'assassinat, le terrorisme d'Etat et la torture contre le peuple palestinien."
Le Premier ministre britannique Gordon Brown a tenté de ménager les sensibilités et a appelé à l'unité en un temps de tumultes économiques. "La voie du progrès n'est pas celle où les pays travaillent dans l'isolement ou les uns contre les autres, mais où ils œuvrent ensemble", a-t-il dit. "La coopération des peuples, quelle que soit leur foi, sur chaque continent du monde, déterminera si nous pourrons construire une société véritablement mondiale", a-t-il ajouté.
Se rassembler autour de valeurs communes
Le président israélien Shimon Peres a affirmé que "pour changer le monde, nous devons changer nous-mêmes". Contrairement à ce qu'il s'est déjà passé auparavant pour d'autres dirigeants israéliens, son discours n'a pas causé le départ de la réunion des délégations arabes.
Au cours de la conférence de presse de clôture jeudi soir, le prince Saoud al-Fayçal, ministre saoudien des Affaires étrangères a reproché aux critiques de son pays de dire : "Ou bien vous vous transformez en quelque chose que vous n'êtes pas, ou bien rien n'est possible". Ceux-ci lui demandaient si le royaume allait devenir plus tolérant. Selon lui en effet, les différentes cultures doivent d'abord se trouver des valeurs communes, ce qui "ouvrira les cœurs et les esprits pour de futurs progrès".
Mestiri YSL- Argent
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