Le Nobel de la Paix à l'heure du printemps arabe ?

Le Nobel de la Paix à l'heure du printemps arabe ?

A une semaine de l'annonce du Comité, prévue vendredi prochain, les spéculations vont bon train pour trouver le futur lauréat. La distinction pourrait revenir à un acteur du printemps arabe.

Le nom du successeur du dissident chinois Liu Xiaobo comme prix Nobel de la Paix sera dévoilé le vendredi 7 octobre. Comme chaque année, la liste des nominés -qui sont proposés par une tierce personne et ne font pas acte de candidature eux-mêmes- reste secrète. Le Comité Nobel a simplement donné le chiffre de 241 personnes, un record. Et comme chaque année, les spéculations sur les favoris sont devenues le jeu à la mode en Suède.

2011 restera, entre autres, l'année des révolutions arabes. Beaucoup d'observateurs prédisent donc que le comité Nobel voudra honorer l'un de ses représentants. Certains pensent par exemple à la blogueuse tunisienne Lina ben Mhenni, qui a tenu la chronique de la révolution sur internet. "C'est une musulmane modérée, une femme, dont la récompense constituerait un soutien aux médias", explique Asle Sveen Sveen, historien des Nobel.

Autre lauréate potentielle : l'Egyptienne Israa Abdel Fattah et le Mouvement du 6 avril, dont elle est l'une des fondatrices et qui a "joué un rôle clé dans le maintien du cap et de la non-violence des révoltes en Egypte", selon l'Institut de recherche pour la paix d'Oslo. Une victoire féminine serait également d'un beau symbole puisque la dernière femme honorée, l'écologiste kényane Wangari Maathai (c'était en 2004), est décédée dimanche.

L'Union européenne ?

En cas de "nobélisation" du printemps arabe, difficile de ne pas penser non plus à Wael Ghonim. Le cyber-militant, qui a passé douze jours en prison, était le visage du soulèvement contre Hosni Moubarak. Employé de Google, il a été déjà été placé par le magazine Time dans la liste des personnalités les plus influentes de l'année.

Au-delà du printemps arabe, quelques noms reviennent avec insistance : la militante afghane des droits de l'Homme Sima Samar, l'ONG russe Memorial, la pacifiste libérienne Leymah Gbowee, le Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvangirai, l'ex-chancelier allemand Helmut Kohl. L'Union européenne est aussi citée régulièrement !