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Re: mestirleaks.net
Leila Ben Ali : celle qui a coulé la Tunisie ?
On dit que derrière chaque grand homme se cache une femme... En l'occurrence, derrière l'autocrate et dictateur Ben Ali se cache très logiquement la femme la plus détestée de Tunisie : Leila Trabelsi Ben Ali.
Alors que les observateurs occidentaux et le peuple tunisien l'accusent aujourd'hui d'avoir pillé le pays, on connaît finalement très peu de choses d'elle. Décryptage.
> L'ambitieuse
Leila Trabelsi est issue d'un milieu populaire : un père marchand de fruits secs, une mère sans emploi et dix frères et sœurs constituent son "clan". Mais Leila, la coiffeuse, est très vite rattrapée par Leila l'ambitieuse. Au fil de ses rencontres, elle décolle dans l'ascenceur social. Jusqu'à devenir en 1984 la maîtresse de Ben Ali, alors marié et père de 3 enfants. Elle parvient à écarter cette première femme et épouse en 1992 Ben Ali -alors Président de la Tunisie depuis 5 ans.
> La mafieuse
Le principal défaut de Leila Ben Ali ? Sa famille. Et le Parrain peut trembler. Car le clan Traberlsi, à grand renfort de corruption, expropriations et pots de vin, a fait main basse sur toutes les richesses de la Tunisie : banque, hôtellerie, médias, immobilier, transports... plus aucun secteur économique ne lui échappe. Et l'appétit de la famille ne semble jamais rassasié.
Selon le site Wikileaks, Belhassen Trabelsi, le frère le plus terrible du clan, se serait ainsi emparé "de la compagnie aérienne Kathago Airlines, de plusieurs hôtels, d’une radio privée, d’usines d’assemblage d’automobiles, du réseau de distribution Ford et d’une société immobilière." Un monopole qui flirte avec la dictature économique.
> La bling bling
Leila Ben Ali aime tout ce qui brille. Ainsi, elle aurait "oublié" de régler une facture de 30 000 € à la maison Dior lors d'un passage shopping à Paris. Avant de s'enfuir de Tunis, elle aurait également "emprunté" 1 500 lingots d'or (45 millions d'euros) à la banque centrale de Tunisie, selon les services secrets français.
Des envies de luxe qui ne sont pas, mais alors vraiment pas, du goût des Tunisiens. Rappelons que le pays affiche un taux de chômage de 14%, particulièrement chez les jeunes diplômés.
Leila Ben Ali est une femme fatale -au sens premier du terme- qui cristallise aujourd'hui pour les acteurs de la révolution de Jasmin, toute la dérive et la dictature qu'ils ont souhaité chassé du pays.
On dit que derrière chaque grand homme se cache une femme... En l'occurrence, derrière l'autocrate et dictateur Ben Ali se cache très logiquement la femme la plus détestée de Tunisie : Leila Trabelsi Ben Ali.
Alors que les observateurs occidentaux et le peuple tunisien l'accusent aujourd'hui d'avoir pillé le pays, on connaît finalement très peu de choses d'elle. Décryptage.
> L'ambitieuse
Leila Trabelsi est issue d'un milieu populaire : un père marchand de fruits secs, une mère sans emploi et dix frères et sœurs constituent son "clan". Mais Leila, la coiffeuse, est très vite rattrapée par Leila l'ambitieuse. Au fil de ses rencontres, elle décolle dans l'ascenceur social. Jusqu'à devenir en 1984 la maîtresse de Ben Ali, alors marié et père de 3 enfants. Elle parvient à écarter cette première femme et épouse en 1992 Ben Ali -alors Président de la Tunisie depuis 5 ans.
> La mafieuse
Le principal défaut de Leila Ben Ali ? Sa famille. Et le Parrain peut trembler. Car le clan Traberlsi, à grand renfort de corruption, expropriations et pots de vin, a fait main basse sur toutes les richesses de la Tunisie : banque, hôtellerie, médias, immobilier, transports... plus aucun secteur économique ne lui échappe. Et l'appétit de la famille ne semble jamais rassasié.
Selon le site Wikileaks, Belhassen Trabelsi, le frère le plus terrible du clan, se serait ainsi emparé "de la compagnie aérienne Kathago Airlines, de plusieurs hôtels, d’une radio privée, d’usines d’assemblage d’automobiles, du réseau de distribution Ford et d’une société immobilière." Un monopole qui flirte avec la dictature économique.
> La bling bling
Leila Ben Ali aime tout ce qui brille. Ainsi, elle aurait "oublié" de régler une facture de 30 000 € à la maison Dior lors d'un passage shopping à Paris. Avant de s'enfuir de Tunis, elle aurait également "emprunté" 1 500 lingots d'or (45 millions d'euros) à la banque centrale de Tunisie, selon les services secrets français.
Des envies de luxe qui ne sont pas, mais alors vraiment pas, du goût des Tunisiens. Rappelons que le pays affiche un taux de chômage de 14%, particulièrement chez les jeunes diplômés.
Leila Ben Ali est une femme fatale -au sens premier du terme- qui cristallise aujourd'hui pour les acteurs de la révolution de Jasmin, toute la dérive et la dictature qu'ils ont souhaité chassé du pays.
SalSoul- Modérateur
Re: mestirleaks.net
La famille de Leïla Ben Ali, épouse du président déchu, a fait main basse sur des pans entiers de l'économie tunisienne. Sa fortune se chiffrerait en centaines de millions d'euros, et les services secrets français la soupçonnent d'avoir emporté 1,5 tonne d'or dans sa fuite.
Si le nom des Trabelsi a été aussi violemment conspué, c'est parce que la Tunisie fut longtemps la petite et très juteuse entreprise du clan de Leïla Trabelsi, seconde épouse du président Ben Ali. Une entreprise tentaculaire qui a phagocyté la banque, l'hôtellerie, l'immobilier, les transports, les douanes, les médias… L'irrésistible ascension de cette «quasi-mafia», selon les termes employés par des diplomates américains cités tout récemment par WikiLeaks, débute en 1992. Leïla, ex-coiffeuse, convole en justes noces avec Zine el-Abidine Ben Ali. La première dame traîne derrière elle une famille nombreuse et vorace qui va aussitôt engager une véritable guerre avec Habib Ben Ali, dit Moncef, jusque-là frère tout-puissant du président. Moncef finira par tomber en disgrâce tout comme les autres clans concurrents qui tenaient jusqu'ici le haut du pavé à Tunis : celui de Kamel Eltayef, ancien conseiller occulte de Ben Ali, ou celui de Slim Chiboub, mari de Ghazoua, l'une des filles de l'ancien président et de sa première femme, Naïma Kefi.
Leïla a dix frères et sœurs. L'aîné, Belhassen, s'impose très vite comme le patron du clan. Il y a aussi la «matriarche», Hajja Nana, mère de Leïla ; Moncef, un autre frère de Leïla ; un neveu, Imed (mort samedi), qui s'illustrera en 2006 en commanditant le vol de trois bateaux français, dont un yacht appartenant à Bruno Roger, dirigeant de la Banque Lazard et ami de Jacques Chirac. L'affaire fera grand bruit. Imed obtiendra d'être jugé en Tunisie. Et il sera blanchi, au grand dam des magistrats français.
Il y a aussi les gendres du couple présidentiel : Sakhr el-Materi notamment, qui reçoit en cadeau de mariage la société Ennakl, un distributeur automobile. L'ambitieux jeune homme obtiendra dans la foulée la concession d'exploitation du port de La Goulette. Il se lance ensuite dans l'immobilier et dans les médias, prend le contrôle du groupe de presse Assabah, qu'il met au service de son beau-père. Alors que le foulard islamique revient à la mode en Tunisie, il fonde la première banque islamique tunisienne (Ezzitouna) ainsi qu'une radio et une télévision religieuses, Radio Zitouna et Zitouna TV, qui tentent de court-circuiter des chaînes libanaises concurrentes très appréciées en Tunisie.
Leïla Ben Ali se serait enfuie avec 1,5 tonne d'or
La famille Trabelsi prospère. Elle aligne ses trophées, tels que la Banque de Tunisie, la société de production audiovisuelle Cactus ou le groupe Carthago (hôtellerie et aviation). En 2004, lorsque le groupe est introduit en Bourse, l'action Carthago s'envolera miraculeusement. Ce business confine parfois au racket. Slimane Ourak, directeur général des douanes, passe pour un affidé du clan. Le moindre litige avec le fisc peut se régler instantanément grâce à l'arbitrage des Trabelsi. Au début des années 2000, sous la pression du FMI, la Tunisie engage un programme de privatisation qui va se transformer en gigantesque hold-up, grâce aux crédits octroyés à la famille régnante. Des créances douteuses d'une ampleur telle que l'OCDE s'en alarmera publiquement.
À combien s'élève la fortune du clan Trabelsi ? Des renseignements «convergents» font état d'importants avoirs à Dubaï et à Malte. Ils se chiffreraient en centaines de millions d'euros. Selon des sources bien informées, Leïla Ben Ali se serait rendue fin décembre à Dubaï en emportant un important stock d'or (évalué à une tonne) de la banque centrale tunisienne. Selon lemonde.fr, s'appuyant sur une «supposition des services secrets français»,la famille du président déchu Zine El-Abidine Ben Ali se serait d'ailleurs enfuie de Tunisie avec 1,5 tonne d'or, soit l'équivalent de 45 millions d'euros. Leïla Trabelsi se serait rendue à la Banque de Tunisie chercher des lingots d'or. Face au refus du gouverneur de les lui remettre, elle aurait appelé son mari, «qui aurait d'abord lui aussi refusé, puis cédé».
La famille posséderait des biens immobiliers en Argentine. En France, elle disposerait de plusieurs millions d'euros sur plusieurs comptes bancaires, ainsi que d'appartements dans les beaux quartiers parisiens, de propriétés en Ile-de-France, d'un chalet à Courchevel et de villas sur la Côte d'Azur. À la demande de l'Élysée, une vaste opération de contrôle des avoirs de la famille et des flux financiers qui peuvent avoir eu lieu ces derniers jours a commencé. L'organisme antiblanchiment Tracfin, rattaché au ministère de l'Économie et des Finances, a consulté les fichiers bancaires à sa disposition d'après une liste d'une douzaine de noms puisés dans l'entourage proche de l'ex-président. Il s'agit notamment de s'assurer que les familles Ben Ali et Trabelsi ne cherchent pas à transférer des sommes importantes à l'étranger, qu'elles n'ont pas effectué de retraits en espèces anormalement élevés et qu'elles n'ont pas réalisé des opérations d'achats ou de ventes de métaux précieux, notamment d'or. Nicolas Sarkozy s'est engagé par ailleurs à «répondre sans délai à toute demande» du gouvernement légitime concernant «des avoirs tunisiens en France ».
Si le nom des Trabelsi a été aussi violemment conspué, c'est parce que la Tunisie fut longtemps la petite et très juteuse entreprise du clan de Leïla Trabelsi, seconde épouse du président Ben Ali. Une entreprise tentaculaire qui a phagocyté la banque, l'hôtellerie, l'immobilier, les transports, les douanes, les médias… L'irrésistible ascension de cette «quasi-mafia», selon les termes employés par des diplomates américains cités tout récemment par WikiLeaks, débute en 1992. Leïla, ex-coiffeuse, convole en justes noces avec Zine el-Abidine Ben Ali. La première dame traîne derrière elle une famille nombreuse et vorace qui va aussitôt engager une véritable guerre avec Habib Ben Ali, dit Moncef, jusque-là frère tout-puissant du président. Moncef finira par tomber en disgrâce tout comme les autres clans concurrents qui tenaient jusqu'ici le haut du pavé à Tunis : celui de Kamel Eltayef, ancien conseiller occulte de Ben Ali, ou celui de Slim Chiboub, mari de Ghazoua, l'une des filles de l'ancien président et de sa première femme, Naïma Kefi.
Leïla a dix frères et sœurs. L'aîné, Belhassen, s'impose très vite comme le patron du clan. Il y a aussi la «matriarche», Hajja Nana, mère de Leïla ; Moncef, un autre frère de Leïla ; un neveu, Imed (mort samedi), qui s'illustrera en 2006 en commanditant le vol de trois bateaux français, dont un yacht appartenant à Bruno Roger, dirigeant de la Banque Lazard et ami de Jacques Chirac. L'affaire fera grand bruit. Imed obtiendra d'être jugé en Tunisie. Et il sera blanchi, au grand dam des magistrats français.
Il y a aussi les gendres du couple présidentiel : Sakhr el-Materi notamment, qui reçoit en cadeau de mariage la société Ennakl, un distributeur automobile. L'ambitieux jeune homme obtiendra dans la foulée la concession d'exploitation du port de La Goulette. Il se lance ensuite dans l'immobilier et dans les médias, prend le contrôle du groupe de presse Assabah, qu'il met au service de son beau-père. Alors que le foulard islamique revient à la mode en Tunisie, il fonde la première banque islamique tunisienne (Ezzitouna) ainsi qu'une radio et une télévision religieuses, Radio Zitouna et Zitouna TV, qui tentent de court-circuiter des chaînes libanaises concurrentes très appréciées en Tunisie.
Leïla Ben Ali se serait enfuie avec 1,5 tonne d'or
La famille Trabelsi prospère. Elle aligne ses trophées, tels que la Banque de Tunisie, la société de production audiovisuelle Cactus ou le groupe Carthago (hôtellerie et aviation). En 2004, lorsque le groupe est introduit en Bourse, l'action Carthago s'envolera miraculeusement. Ce business confine parfois au racket. Slimane Ourak, directeur général des douanes, passe pour un affidé du clan. Le moindre litige avec le fisc peut se régler instantanément grâce à l'arbitrage des Trabelsi. Au début des années 2000, sous la pression du FMI, la Tunisie engage un programme de privatisation qui va se transformer en gigantesque hold-up, grâce aux crédits octroyés à la famille régnante. Des créances douteuses d'une ampleur telle que l'OCDE s'en alarmera publiquement.
À combien s'élève la fortune du clan Trabelsi ? Des renseignements «convergents» font état d'importants avoirs à Dubaï et à Malte. Ils se chiffreraient en centaines de millions d'euros. Selon des sources bien informées, Leïla Ben Ali se serait rendue fin décembre à Dubaï en emportant un important stock d'or (évalué à une tonne) de la banque centrale tunisienne. Selon lemonde.fr, s'appuyant sur une «supposition des services secrets français»,la famille du président déchu Zine El-Abidine Ben Ali se serait d'ailleurs enfuie de Tunisie avec 1,5 tonne d'or, soit l'équivalent de 45 millions d'euros. Leïla Trabelsi se serait rendue à la Banque de Tunisie chercher des lingots d'or. Face au refus du gouverneur de les lui remettre, elle aurait appelé son mari, «qui aurait d'abord lui aussi refusé, puis cédé».
La famille posséderait des biens immobiliers en Argentine. En France, elle disposerait de plusieurs millions d'euros sur plusieurs comptes bancaires, ainsi que d'appartements dans les beaux quartiers parisiens, de propriétés en Ile-de-France, d'un chalet à Courchevel et de villas sur la Côte d'Azur. À la demande de l'Élysée, une vaste opération de contrôle des avoirs de la famille et des flux financiers qui peuvent avoir eu lieu ces derniers jours a commencé. L'organisme antiblanchiment Tracfin, rattaché au ministère de l'Économie et des Finances, a consulté les fichiers bancaires à sa disposition d'après une liste d'une douzaine de noms puisés dans l'entourage proche de l'ex-président. Il s'agit notamment de s'assurer que les familles Ben Ali et Trabelsi ne cherchent pas à transférer des sommes importantes à l'étranger, qu'elles n'ont pas effectué de retraits en espèces anormalement élevés et qu'elles n'ont pas réalisé des opérations d'achats ou de ventes de métaux précieux, notamment d'or. Nicolas Sarkozy s'est engagé par ailleurs à «répondre sans délai à toute demande» du gouvernement légitime concernant «des avoirs tunisiens en France ».
SalSoul- Modérateur
Re: mestirleaks.net
ALLAH YERHMOU....taswirtou MESTWIA !
La révolution de jasmin
17/01/2011
Des Tunisiens décrochent les portraits de l'ancien président Ben Ali dans le bureau du Premier ministre à Tunis, le 17 janvier 2011.
SOURCE
SalSoul- Modérateur
Re: mestirleaks.net
t'as raison ALLAH YERHMOU....taswirtou MESTWIASalSoul a écrit:
La révolution de jasmin
17/01/2011
Des Tunisiens décrochent les portraits de l'ancien président Ben Ali dans le bureau du Premier ministre à Tunis, le 17 janvier 2011.
SOURCE
Adminos- admin
Re: mestirleaks.net
Adminos a écrit:t'as raison ALLAH YERHMOU....taswirtou MESTWIASalSoul a écrit:
La révolution de jasmin
17/01/2011
Des Tunisiens décrochent les portraits de l'ancien président Ben Ali dans le bureau du Premier ministre à Tunis, le 17 janvier 2011.
SOURCE
J´invite les Monastiriens de rebelotter la photo du Zaim dans toute Monastir.
ghdamsi- VIP Membre
Tunisie : Paris bloque du matériel de maintien de l'ordre
"C'était une commande directe de Ben Ali à des entreprises", a précisé François Baroin mercredi
En bref - L’essentiel de l’info
19/01/2011 - 14h52
Le porte-parole du gouvernement français François Baroin l'a confirmé mercredi à la mi-journée. La France a bloqué à l'aéroport parisien de Roissy du matériel de maintien de l'ordre commandé par le président tunisien déchu Ben Ali. Dans le chargement, intercepté en fin de la semaine dernière sur intervention du Quai d'Orsay : des gilets pare-balle, des boucliers, des casques et des grenades lacrymogènes. Une enquête va, par ailleurs, être ouverte sur les allégations selon lesquelles l'ancien chef de l'Etat, son épouse Leïla Trabelsi et des membres de leurs familles auraient acquis des biens et des titres à l'étranger.
_____________________________________________
En détails
Un avion à destination de la Tunisie avec à son bord "du matériel de maintien de l'ordre" a été bloqué vendredi par les douanes de Roissy, sur intervention du Quai d'Orsay, quelques heures avant la fuite du président Ben Ali, avait indiqué plus tôt dans la matinée une source aéroportuaire. Interrogé sur la nature du matériel, le porte-parole du gouvernement a répondu qu'il y avait bien des grenades lacrymogènes dans ce chargement, ainsi que "des gilets pare-balles". Il s'agit de "matériel de nature à assurer le maintien de l'ordre". Y a-t-il eu d'autres commandes de matériel ? "Pas à ma connaissance", a répondu François Baroin. "Ben Ali a demandé du renfort et ce matériel n'est pas parti", a aussi déclaré le porte-parole du gouvernement et ministre du Budget.
François Baroin a refusé de dire si la commande en question avait été bloquée sur ordre de la présidence de la République française. "Peu importent les modalités. Ce qui est important c'est de savoir que Ben Ali a demandé du matériel de renfort, que ce matériel n'est pas parti, qu'il est bloqué, que les douanes ont fait leur travail", a-t-il dit. La répression des manifestations qui ont abouti à la chute de Ben Ali ont fait 78 morts, selon un chiffre cité mercredi en conseil des ministres par le président français, Nicolas Sarkozy, qui reprend le bilan officiel tunisien.
La Suisse a décidé de bloquer d'éventuels fonds appartenant au président tunisien déchu dans la Confédération helvétique, a annoncé mercredi la présidente de la Confédération, Micheline Calmy-Rey. Le gouvernement helvétique a également décidé "de bloquer les biens de ces personnes en Suisse", a-t-elle ajouté annonçant également le blocage d'avoirs éventuels du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud Al-Fayçal a affirmé mercredi que le président tunisien déchu, réfugié dans le Royaume, y était "interdit de toute activité" contre son pays. "Son accueil répond à une tradition arabe: accorder la protection à celui qui la demande", a déclaré le prince Saoud. "Le royaume a agi selon une politique suivie depuis longtemps. Je ne crois pas que cela nuise au peuple tunisien et à sa volonté, comme cela ne représente pas une ingérence dans les affaires internes" de la Tunisie, a-t-il encore dit.
En bref - L’essentiel de l’info
19/01/2011 - 14h52
Le porte-parole du gouvernement français François Baroin l'a confirmé mercredi à la mi-journée. La France a bloqué à l'aéroport parisien de Roissy du matériel de maintien de l'ordre commandé par le président tunisien déchu Ben Ali. Dans le chargement, intercepté en fin de la semaine dernière sur intervention du Quai d'Orsay : des gilets pare-balle, des boucliers, des casques et des grenades lacrymogènes. Une enquête va, par ailleurs, être ouverte sur les allégations selon lesquelles l'ancien chef de l'Etat, son épouse Leïla Trabelsi et des membres de leurs familles auraient acquis des biens et des titres à l'étranger.
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En détails
Un avion à destination de la Tunisie avec à son bord "du matériel de maintien de l'ordre" a été bloqué vendredi par les douanes de Roissy, sur intervention du Quai d'Orsay, quelques heures avant la fuite du président Ben Ali, avait indiqué plus tôt dans la matinée une source aéroportuaire. Interrogé sur la nature du matériel, le porte-parole du gouvernement a répondu qu'il y avait bien des grenades lacrymogènes dans ce chargement, ainsi que "des gilets pare-balles". Il s'agit de "matériel de nature à assurer le maintien de l'ordre". Y a-t-il eu d'autres commandes de matériel ? "Pas à ma connaissance", a répondu François Baroin. "Ben Ali a demandé du renfort et ce matériel n'est pas parti", a aussi déclaré le porte-parole du gouvernement et ministre du Budget.
François Baroin a refusé de dire si la commande en question avait été bloquée sur ordre de la présidence de la République française. "Peu importent les modalités. Ce qui est important c'est de savoir que Ben Ali a demandé du matériel de renfort, que ce matériel n'est pas parti, qu'il est bloqué, que les douanes ont fait leur travail", a-t-il dit. La répression des manifestations qui ont abouti à la chute de Ben Ali ont fait 78 morts, selon un chiffre cité mercredi en conseil des ministres par le président français, Nicolas Sarkozy, qui reprend le bilan officiel tunisien.
La Suisse a décidé de bloquer d'éventuels fonds appartenant au président tunisien déchu dans la Confédération helvétique, a annoncé mercredi la présidente de la Confédération, Micheline Calmy-Rey. Le gouvernement helvétique a également décidé "de bloquer les biens de ces personnes en Suisse", a-t-elle ajouté annonçant également le blocage d'avoirs éventuels du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud Al-Fayçal a affirmé mercredi que le président tunisien déchu, réfugié dans le Royaume, y était "interdit de toute activité" contre son pays. "Son accueil répond à une tradition arabe: accorder la protection à celui qui la demande", a déclaré le prince Saoud. "Le royaume a agi selon une politique suivie depuis longtemps. Je ne crois pas que cela nuise au peuple tunisien et à sa volonté, comme cela ne représente pas une ingérence dans les affaires internes" de la Tunisie, a-t-il encore dit.
SalSoul- Modérateur
La vie de palace de Ben Ali à Djeddah
Le président tunisien déchu a été accueilli dans la plus grande discrétion dans cette ville côtière d'Arabie saoudite, qui a déjà reçu plusieurs dirigeants en exil. Une étape avant un probable départ pour la Libye.
On le croyait en France, à Malte ou encore à Dubaï. Mais c'est à Djeddah, en Arabie saoudite, que Zine El Abidine Ben Ali a posé ses valises, dans la nuit de vendredi à samedi dernier, à l'issue d'une errance aérienne de plusieurs heures. Le Falcon du président tunisien déchu s'est posé aux alentours de 1h, heure française - 3h dans la péninsule arabique - à l'aéroport de cette ville de plus de trois millions d'habitants située sur les côtes de la mer Rouge, à l'ouest du pays. L'ex-dirigeant tunisien, accompagné de six membres de sa famille, aurait passé sa première nuit dans le palais du prince Sultan. Avant de prendre ses quartiers dans un ancien palais royal qui sert désormais de résidence officielle pour les invités du royaume.
Derrière un haut mur d'enceinte et sept portails, gardés en permanence par des soldats, Ben Ali et sa famille profitent du palais de marbre blanc, entouré de palmiers et de verdure. Ils disposent du personnel et des gardes du corps mis à disposition par le royaume. En échange de ces largesses, le président déchu, considéré comme un réfugié politique de luxe, mais pas comme un chef d'Etat en visite, doit rester discret. «L'Arabie saoudite ne l'autorisera pas à faire des déclarations politiques ou à s'adonner à une quelconque activité politique, ni à mener des contacts avec la Tunisie», a prévenu sur al-Arabiya Jamal Khashoqgi, un analyste proche des autorités saoudiennes.
«Un havre de paix pour dictateurs»
Une retenue qu'ont dû respecter tous les chefs d'Etats en exil accueillis par l'Arabie saoudite. A l'instar de l'ancien premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, qui s'est réfugié pendant huit ans au royaume après le coup d'Etat du général Pervez Musharraf, en 2000. Arrivé à Djeddah en 1979, l'ancien dictateur ougandais Idi Amin Dada a vécu jusqu'à sa mort, en 2003, dans une villa mise à sa disposition par les autorités, mais devait lui aussi faire profil bas. Avec ses cinq femmes et ses nombreux enfants, la présence du tyran africain était encombrante pour le royaume. Mais «par charité islamique et en remerciement pour son rôle dans la diffusion de l'islam», les autorités saoudiennes ont toléré sa présence.
Pour justifier l'accueil de Ben Ali, le cabinet royal saoudien assure officiellement avoir pris «en considération les circonstances exceptionnelles que traverse le peuple tunisien». En réalité, Ben Ali entretient de bonnes relations avec les membres de la famille royale saoudienne. Il connaît particulièrement bien le prince Nayef Ben Abdel Aziz, ministre de l'Intérieur depuis les années 1980, époque à laquelle Ben Ali occupait le même poste. L'héritier du trône participait notamment aux chasses organisées par Ben Ali.
Malgré cette proximité avec les autorités de Riyad, il paraît peu probable que Ben Ali prolonge son séjour en Arabie saoudite. D'abord parce que la population apprécie moyennement la présence de personnalités contestées sur son sol. Pour Mohammed al-Kahtani, un opposant à la famille royale interrogé par l'agence Reuters, l'exil de Ben Ali à Djeddah «donne un mauvais signal et accrédite l'idée que l'Arabie saoudite est un havre pour dictateurs».
D'autres commentateurs laissent entendre que la famille de Ben Ali ne réussira pas à s'adapter au rigorisme religieux en vigueur dans le royaume. A commencer par la femme du président déchu, Leïla Trabelsi (WEL FAHEM....YEFHEM), une ancienne coiffeuse habituée aux tailleurs de haute-couture et qui n'a jamais porté le voile. Selon RTL, la famille Ben Ali pourrait donc rapidement quitter Djeddah pour rejoindre la Libye du colonel Kadhafi, qui s'est déjà dit prêt à l'accueillir.
On le croyait en France, à Malte ou encore à Dubaï. Mais c'est à Djeddah, en Arabie saoudite, que Zine El Abidine Ben Ali a posé ses valises, dans la nuit de vendredi à samedi dernier, à l'issue d'une errance aérienne de plusieurs heures. Le Falcon du président tunisien déchu s'est posé aux alentours de 1h, heure française - 3h dans la péninsule arabique - à l'aéroport de cette ville de plus de trois millions d'habitants située sur les côtes de la mer Rouge, à l'ouest du pays. L'ex-dirigeant tunisien, accompagné de six membres de sa famille, aurait passé sa première nuit dans le palais du prince Sultan. Avant de prendre ses quartiers dans un ancien palais royal qui sert désormais de résidence officielle pour les invités du royaume.
Derrière un haut mur d'enceinte et sept portails, gardés en permanence par des soldats, Ben Ali et sa famille profitent du palais de marbre blanc, entouré de palmiers et de verdure. Ils disposent du personnel et des gardes du corps mis à disposition par le royaume. En échange de ces largesses, le président déchu, considéré comme un réfugié politique de luxe, mais pas comme un chef d'Etat en visite, doit rester discret. «L'Arabie saoudite ne l'autorisera pas à faire des déclarations politiques ou à s'adonner à une quelconque activité politique, ni à mener des contacts avec la Tunisie», a prévenu sur al-Arabiya Jamal Khashoqgi, un analyste proche des autorités saoudiennes.
«Un havre de paix pour dictateurs»
Une retenue qu'ont dû respecter tous les chefs d'Etats en exil accueillis par l'Arabie saoudite. A l'instar de l'ancien premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, qui s'est réfugié pendant huit ans au royaume après le coup d'Etat du général Pervez Musharraf, en 2000. Arrivé à Djeddah en 1979, l'ancien dictateur ougandais Idi Amin Dada a vécu jusqu'à sa mort, en 2003, dans une villa mise à sa disposition par les autorités, mais devait lui aussi faire profil bas. Avec ses cinq femmes et ses nombreux enfants, la présence du tyran africain était encombrante pour le royaume. Mais «par charité islamique et en remerciement pour son rôle dans la diffusion de l'islam», les autorités saoudiennes ont toléré sa présence.
Pour justifier l'accueil de Ben Ali, le cabinet royal saoudien assure officiellement avoir pris «en considération les circonstances exceptionnelles que traverse le peuple tunisien». En réalité, Ben Ali entretient de bonnes relations avec les membres de la famille royale saoudienne. Il connaît particulièrement bien le prince Nayef Ben Abdel Aziz, ministre de l'Intérieur depuis les années 1980, époque à laquelle Ben Ali occupait le même poste. L'héritier du trône participait notamment aux chasses organisées par Ben Ali.
Malgré cette proximité avec les autorités de Riyad, il paraît peu probable que Ben Ali prolonge son séjour en Arabie saoudite. D'abord parce que la population apprécie moyennement la présence de personnalités contestées sur son sol. Pour Mohammed al-Kahtani, un opposant à la famille royale interrogé par l'agence Reuters, l'exil de Ben Ali à Djeddah «donne un mauvais signal et accrédite l'idée que l'Arabie saoudite est un havre pour dictateurs».
D'autres commentateurs laissent entendre que la famille de Ben Ali ne réussira pas à s'adapter au rigorisme religieux en vigueur dans le royaume. A commencer par la femme du président déchu, Leïla Trabelsi (WEL FAHEM....YEFHEM), une ancienne coiffeuse habituée aux tailleurs de haute-couture et qui n'a jamais porté le voile. Selon RTL, la famille Ben Ali pourrait donc rapidement quitter Djeddah pour rejoindre la Libye du colonel Kadhafi, qui s'est déjà dit prêt à l'accueillir.
SalSoul- Modérateur
SOUHA ARAFAT : «Leila Ben Ali est à l’origine de mes déboires»
Souha Arafat, la veuve de l’ancien président palestinien et leader historique de l’OLP, Yasser Arafat, décédé en 2004, avait été chassée de Tunisie après avoir reçu en catimini la nationalité de ce pays.
Avant de prendre le chemin de l’exil, Mme Arafat s’était confiée aux diplomates américains. «Je n’arrive pas à croire tout ce qu’elle m’a fait ! J’ai tout perdu», s’était écriée, en octobre 2007, Souha Arafat, au cours d’une conversation téléphonique avec l’ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie, Robert Godec. Souha confie que Mme Leila Ben Ali croit qu’elle succédera à son mari au poste de président de la Tunisie. «Leila Ben Ali met la main sur tout ce qui a une valeur en Tunisie. Affaibli par son combat contre le cancer, le président Ben Ali passe son temps à jouer avec ses deux fils autour de la résidence et obéit à sa femme Leila avec sa famille pillent la Tunisie, tandis que les membres de la famille du président bénéficient d’une impunité totale, y compris en recourant à la fabrication de faux documents.» Que s’est-il passé pour que l’ex-première dame de Palestine devienne à ce point indésirable en Tunisie, où elle s’était établie après la mort de son mari en 2004 ? Pourquoi Souha Arafat s’est attirée les foudres de «madame Tunisie» Leila Ben Ali, qui fut pourtant sa meilleure copine ?
Du jour au lendemain, tous les biens de Souha en Tunisie ont été confisqués par le recours à des documents falsifiés. Ses proches et ses collaborateurs ainsi que le directeur de la banque qui gère ses affaires ont été soumis à des pressions. Souha Arafat a acquis la nationalité tunisienne en 2006, deux ans après le décès de son mari. Mais un an plus tard, en août 2007, le gouvernement tunisien, via un décret publié au Journal officiel, retirait la nationalité tunisienne à la veuve du président palestinien ainsi qu’à sa fille, âgée de 12 ans. Souha, sa mère Raymonda Tawil, journaliste, et sa fille sont expulsées de Tunisie. Mme Arafat avait beaucoup investi dans ce pays.
Pour Souha Arafat, il ne fait aucun doute : c’est Leila Ben Ali, puissante épouse du président tunisien, qui est à l’origine de ses déboires. «Quiconque m’apporte son soutien est puni, Leila est la cause de mes malheurs», s’était plainte Souha à l’ambassadeur des Etats-Unis. Selon elle, le différend entre les deux femmes est lié à la fermeture d’une prestigieuse école privée de Carthage. Les deux dames avaient pris la décision d’ouvrir, en septembre 2007, l’Ecole internationale de Carthage, une école privée lucrative destinée à la formation des futures élites tunisiennes dans laquelle Souha Arafat avait investi 2,5 millions d’euros.
Mais les diplomates américains doutent de cette version et place Leila Ben Ali au cœur des grandes affaires de corruption, tout particulièrement dans un dossier datant de juin 2008 intitulé «Ce qui est à toi est à moi», où la parentèle du chef de l’Etat y est dépeinte comme une «famille» quasiment mafieuse. Dans ses mémoires, l’ambassadeur américain, Godec, a tenu compte de plusieurs versions relatives à l’ouverture de l’Ecole présidentielle et à la fermeture définitive de l’école Louis Pasteur qui jouissait d’un certain prestige, mais au bout du compte, il finira par accréditer celle de Souha, car les accès à l’école Louis Pasteur demeurent sous scellés.
L’expulsion de Souha n’aurait donc aucun lien avec le lancement de l’école de Carthage. En réalité, son expulsion pourrait avoir un lien avec le projet de mariage de la nièce de Leila Ben Ali, âgé de 18 ans, avec Mohammed Ibn Rashid Al Maktoum, 61 ans, Premier ministre des Emirats arabes unis et émir de Dubaï, quatrième fortune de la région.
Un mariage encouragé par Mme Ben Ali. Mais cheikh Al Maktoum était déjà bigame. L’une de ses deux épouses n’est autre que la propre demi-sœur du roi Abdallah de Jordanie. Souha Arafat, ayant appris la nouvelle du mariage en préparation et la conspiration de Mme Ben Ali pour le faire aboutir, avait alors appelé la reine Rania de Jordanie, l’informant que sa belle-sœur allait devoir faire face à la concurrence d’une jeune femme de 18 ans. Mais les échos de l’appel téléphonique de la veuve palestinienne seraient parvenus jusqu’aux oreilles de l’épouse du président qui en avait déduit que Souha cherchait à faire capoter son projet de mariage en mettant en garde le roi Abdallah que sa demi-sœur allait devoir faire face à la concurrence de la nouvelle jeune épouse du cheikh Al Maktum. En représailles, Leila Ben Ali a alors forcé Souha Arafat à quitter immédiatement la Tunisie.
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Avant de prendre le chemin de l’exil, Mme Arafat s’était confiée aux diplomates américains. «Je n’arrive pas à croire tout ce qu’elle m’a fait ! J’ai tout perdu», s’était écriée, en octobre 2007, Souha Arafat, au cours d’une conversation téléphonique avec l’ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie, Robert Godec. Souha confie que Mme Leila Ben Ali croit qu’elle succédera à son mari au poste de président de la Tunisie. «Leila Ben Ali met la main sur tout ce qui a une valeur en Tunisie. Affaibli par son combat contre le cancer, le président Ben Ali passe son temps à jouer avec ses deux fils autour de la résidence et obéit à sa femme Leila avec sa famille pillent la Tunisie, tandis que les membres de la famille du président bénéficient d’une impunité totale, y compris en recourant à la fabrication de faux documents.» Que s’est-il passé pour que l’ex-première dame de Palestine devienne à ce point indésirable en Tunisie, où elle s’était établie après la mort de son mari en 2004 ? Pourquoi Souha Arafat s’est attirée les foudres de «madame Tunisie» Leila Ben Ali, qui fut pourtant sa meilleure copine ?
Du jour au lendemain, tous les biens de Souha en Tunisie ont été confisqués par le recours à des documents falsifiés. Ses proches et ses collaborateurs ainsi que le directeur de la banque qui gère ses affaires ont été soumis à des pressions. Souha Arafat a acquis la nationalité tunisienne en 2006, deux ans après le décès de son mari. Mais un an plus tard, en août 2007, le gouvernement tunisien, via un décret publié au Journal officiel, retirait la nationalité tunisienne à la veuve du président palestinien ainsi qu’à sa fille, âgée de 12 ans. Souha, sa mère Raymonda Tawil, journaliste, et sa fille sont expulsées de Tunisie. Mme Arafat avait beaucoup investi dans ce pays.
Pour Souha Arafat, il ne fait aucun doute : c’est Leila Ben Ali, puissante épouse du président tunisien, qui est à l’origine de ses déboires. «Quiconque m’apporte son soutien est puni, Leila est la cause de mes malheurs», s’était plainte Souha à l’ambassadeur des Etats-Unis. Selon elle, le différend entre les deux femmes est lié à la fermeture d’une prestigieuse école privée de Carthage. Les deux dames avaient pris la décision d’ouvrir, en septembre 2007, l’Ecole internationale de Carthage, une école privée lucrative destinée à la formation des futures élites tunisiennes dans laquelle Souha Arafat avait investi 2,5 millions d’euros.
Mais les diplomates américains doutent de cette version et place Leila Ben Ali au cœur des grandes affaires de corruption, tout particulièrement dans un dossier datant de juin 2008 intitulé «Ce qui est à toi est à moi», où la parentèle du chef de l’Etat y est dépeinte comme une «famille» quasiment mafieuse. Dans ses mémoires, l’ambassadeur américain, Godec, a tenu compte de plusieurs versions relatives à l’ouverture de l’Ecole présidentielle et à la fermeture définitive de l’école Louis Pasteur qui jouissait d’un certain prestige, mais au bout du compte, il finira par accréditer celle de Souha, car les accès à l’école Louis Pasteur demeurent sous scellés.
L’expulsion de Souha n’aurait donc aucun lien avec le lancement de l’école de Carthage. En réalité, son expulsion pourrait avoir un lien avec le projet de mariage de la nièce de Leila Ben Ali, âgé de 18 ans, avec Mohammed Ibn Rashid Al Maktoum, 61 ans, Premier ministre des Emirats arabes unis et émir de Dubaï, quatrième fortune de la région.
Un mariage encouragé par Mme Ben Ali. Mais cheikh Al Maktoum était déjà bigame. L’une de ses deux épouses n’est autre que la propre demi-sœur du roi Abdallah de Jordanie. Souha Arafat, ayant appris la nouvelle du mariage en préparation et la conspiration de Mme Ben Ali pour le faire aboutir, avait alors appelé la reine Rania de Jordanie, l’informant que sa belle-sœur allait devoir faire face à la concurrence d’une jeune femme de 18 ans. Mais les échos de l’appel téléphonique de la veuve palestinienne seraient parvenus jusqu’aux oreilles de l’épouse du président qui en avait déduit que Souha cherchait à faire capoter son projet de mariage en mettant en garde le roi Abdallah que sa demi-sœur allait devoir faire face à la concurrence de la nouvelle jeune épouse du cheikh Al Maktum. En représailles, Leila Ben Ali a alors forcé Souha Arafat à quitter immédiatement la Tunisie.
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SalSoul- Modérateur
Re: mestirleaks.net
TUNISIE
La justice française lancée contre le gang Ben Ali
Mis en ligne le vendredi 09 juillet 2010
Article de Laurent Léger paru dans Charlie n°933.
Des hommes d’affaires qui ont été proches du dictateur tunisien et de son clan réagissent contre le racket et les extorsions qu’ils subissent : une plainte vient d’être déposée à Paris contre le neveu du président, qui avait été déjà poursuivi dans une affaire de yachts volés, à propos de l’implantation locale de Bricorama. D’autres procédures vont suivre. Ça va chauffer entre Paris et Tunis!
Un jour de 2006, à un Salon du bâtiment qui se tient à Tunis, Faouzi Mahbouli, employé dans la grande distribution, reçoit la visite d’Imed Trabelsi. Il ne sait pas comment sa vie sera chamboulée après cette rencontre… Le neveu de la femme du président Ben Ali traîne derrière lui une réputation sulfureuse, à la hauteur de celle du clan. Les Trabelsi, les Tunisiens le savent, s’enrichissent en profitant de leur proximité avec un pouvoir assis sur le bâillonnement de la presse, des opposants et de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un défenseur des droits de l’Homme. Immobilier, maritime, télécommunications, agroalimentaire, hôtellerie, ils ont ainsi pris les commandes de secteurs clés de l’économie. Des milliards leur tombent dans les poches, en toute impunité : le régime policier tient à sa botte une population apeurée qui n’a d’autre solution que d’assister en spectateur au pillage organisé. Le journaliste Taoufik ben Brik, qui vient de passer six mois en prison après un procès monté de toutes pièces, en sait quelque chose.
Issu d’un milieu privilégié — son père était haut magistrat avant de rejoindre le barreau —, Faouzi Mahbouli connaît tout ça par cœur. Mais c’est ainsi : en Tunisie, quand on veut faire des affaires, dit-il à Charlie, « il faut être associé », pour ne pas dire mis sous coupe réglée, à ces clans liés au dictateur au pouvoir depuis 1987. Il a le projet d’y installer Bricorama, la chaîne de bricolage et de jardinage, et va proposer à Imed Trabelsi d’entrer dans l’affaire. Son avocat, Thibault de Montbrial, vient néanmoins de déposer en son nom à Paris, en début de semaine, une plainte pour « extorsion avec menaces et violences et recel ». Sont visés le neveu de Ben Ali et le groupe de bricolage. C’est du lourd : Trabelsi et son frère sont des personnalités sensibles. Ils susciteront d’ailleurs une vive tension diplomatique entre la France et la Tunisie après avoir fait l’objet de mandats d’arrêt pour vol de yachts de luxe appartenant à des personnalités françaises, dont le patron de la banque Lazard. Des mandats rapidement enterrés, et pour cause : le parquet français a cru bon de disjoindre le cas des Trabelsi et de refiler le bébé à la justice locale. Résultat, Imed a été blanchi, et son frère condamné à un peu de sursis. De quoi avoir confiance en la justice de son pays ! Et de quoi permettre à Imed de se présenter le 9 mai prochain aux pseudo-élections municipales, à La Goulette, le grand port de Tunis. Il est évidemment sûr d’être élu!
Tout a démarré quand Faouzi Mahbouli réussit à convaincre les dirigeants de Bricorama de signer un accord de franchise. Mais il lui faut passer sous les fourches caudines du pouvoir, ce que sa plainte désigne par « les relations familiales avec les plus hautes autorités » d’Imed Trabelsi. Les deux hommes, qui s’entendent alors comme larrons en foire, créent deux sociétés : une holding et Bricorama Tunisie. Mahbouli détient des parts et travaille à l’ouverture du magasin. Il faut gérer le chantier, recruter du personnel, organiser les livraisons de matériel…
Jusqu’au moment où l’affaire se gâte. «Un jour de juillet 2007, Imed m’appelle et m’annonce : “Tu vas vendre, un point c’est tout”», explique-t-il. Trabelsi veut se débarrasser de son associé à peu de frais et lui fait une proposition: il lui rachète ses 5% pour 164000 euros (300000 dinars). Trabelsi verse à son ex-partenaire 35000 euros, puis 30000 supplémentaires, virés par son avocat, Jean-François Velut — qui n’a pas donné suite à notre demande d’information —, en mai 2009. Le reste n’a jamais été payé. Selon la plainte, «Imed Trabelsi a donné ordre à Faouzi Mahbouli de lui céder ses actions pour une somme dérisoire, si ce n’est inexistante. Et a mis en œuvre une politique d’intimidation à son endroit en faisant procéder à des vols par effraction à son bureau, à son domicile, à des interpellations policières injustifiées, le poussant à feindre d’accepter la cession de ses actions et à fuir parallèlement avec femme et enfant». Bref, il s’agirait d’une extorsion en bonne et due forme de la part de Trabelsi. Douché par les faits, Mahbouli, qui a fait une demande de réfugié politique en France et passe son temps à recevoir des messages d’insultes, diffuse sur Facebook vidéos et articles censurés en Tunisie… Quel manque de respect pour Ben Ali !
Quant à la chaîne Bricorama, elle a été informée en direct de ces amusantes péripéties. En plein mois d’août 2007, sa direction se fend d’une lettre aux Tunisiens, assurant vouloir protéger «l’image» de l’enseigne et mettre « en place un nouveau contrat de franchise ». Le groupe a-t-il tiré profit de la situation — d’où le « recel » de l’extorsion qui le vise? «Mahbouli nous a amené Imed Trabelsi, mais ce dernier avait la majorité. Nous ne sommes pour rien dans le fait qu’il se sépare de son actionnaire minoritaire, assure Jean-Noël Cornillaud, un directeur de Bricorama. Quand je négocie avec Trabelsi, j’ai en face de moi un homme d’affaires qui a des entreprises et pas de passe-droits.» C’est connu, les Tunisiens sont tous égaux devant Ben Ali.
Disgrâce, prison et tentative de meurtre
Le Monde a parlé de lui comme un « miraculé ». Ghazi Mellouli l’a échappé belle : un jour de novembre 2009, son ancien chauffeur venu le rejoindre en Libye le larde de coups de couteau. Il s’en sort par miracle et, depuis, a déposé un dossier de réfugié politique en France. Pour lui, pas de doute, c’est le pouvoir tunisien qui a tenté de le liquider. Il faut dire que l’homme d’affaires a été l’associé d’une très haute personnalité : le frère du dictateur au pouvoir en Tunisie. Avec Moncef Ben Ali, ils ont monté dans les années 1990 un business d’importation de bois et d’acier, avant de pénétrer le secteur maritime. Après la mort de son partenaire dans de mystérieuses conditions, celui qui fréquentait la nomenklatura tombe en disgrâce, notamment par la volonté du clan Trabelsi, du nom de la seconde femme de Ben Ali. Il sera emprisonné pendant deux ans.
Après avoir tâté de la réalité tunisienne, Mellouli est désormais soutenu par des défenseurs de droits de l’homme, dont la célèbre avocate Radhia Nasraoui. « Il était en 2002 dans la même cellule que mon mari », dit-elle à Charlie. Celle qui est l’épouse du porte-parole d’un parti interdit, le Parti communiste des ouvriers de Tunisie, a, au nom de Ghazi Mellouli, déposé plainte pour tentative de meurtre, à Tunis, après que l’ambassade de Tunisie en France a refusé de s’en saisir. « Maître de Montbrial, mon confrère parisien, m’a adressé le dossier par courrier avec accusé de réception le 9 mars. Je ne l’ai jamais reçu et il n’a eu lui-même aucun retour. Finalement on s’est débrouillés autrement et j’ai déposé plainte au parquet le 12 avril. La procédure a été enregistrée et la brigade criminelle est saisie », raconte Radhia Nasraoui, dont le cabinet vient, une énième fois, d’être cambriolé. Ça se passe comme ça au pays de Ben Ali.
L. L.
La justice française lancée contre le gang Ben Ali
Mis en ligne le vendredi 09 juillet 2010
Article de Laurent Léger paru dans Charlie n°933.
Des hommes d’affaires qui ont été proches du dictateur tunisien et de son clan réagissent contre le racket et les extorsions qu’ils subissent : une plainte vient d’être déposée à Paris contre le neveu du président, qui avait été déjà poursuivi dans une affaire de yachts volés, à propos de l’implantation locale de Bricorama. D’autres procédures vont suivre. Ça va chauffer entre Paris et Tunis!
Un jour de 2006, à un Salon du bâtiment qui se tient à Tunis, Faouzi Mahbouli, employé dans la grande distribution, reçoit la visite d’Imed Trabelsi. Il ne sait pas comment sa vie sera chamboulée après cette rencontre… Le neveu de la femme du président Ben Ali traîne derrière lui une réputation sulfureuse, à la hauteur de celle du clan. Les Trabelsi, les Tunisiens le savent, s’enrichissent en profitant de leur proximité avec un pouvoir assis sur le bâillonnement de la presse, des opposants et de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un défenseur des droits de l’Homme. Immobilier, maritime, télécommunications, agroalimentaire, hôtellerie, ils ont ainsi pris les commandes de secteurs clés de l’économie. Des milliards leur tombent dans les poches, en toute impunité : le régime policier tient à sa botte une population apeurée qui n’a d’autre solution que d’assister en spectateur au pillage organisé. Le journaliste Taoufik ben Brik, qui vient de passer six mois en prison après un procès monté de toutes pièces, en sait quelque chose.
Issu d’un milieu privilégié — son père était haut magistrat avant de rejoindre le barreau —, Faouzi Mahbouli connaît tout ça par cœur. Mais c’est ainsi : en Tunisie, quand on veut faire des affaires, dit-il à Charlie, « il faut être associé », pour ne pas dire mis sous coupe réglée, à ces clans liés au dictateur au pouvoir depuis 1987. Il a le projet d’y installer Bricorama, la chaîne de bricolage et de jardinage, et va proposer à Imed Trabelsi d’entrer dans l’affaire. Son avocat, Thibault de Montbrial, vient néanmoins de déposer en son nom à Paris, en début de semaine, une plainte pour « extorsion avec menaces et violences et recel ». Sont visés le neveu de Ben Ali et le groupe de bricolage. C’est du lourd : Trabelsi et son frère sont des personnalités sensibles. Ils susciteront d’ailleurs une vive tension diplomatique entre la France et la Tunisie après avoir fait l’objet de mandats d’arrêt pour vol de yachts de luxe appartenant à des personnalités françaises, dont le patron de la banque Lazard. Des mandats rapidement enterrés, et pour cause : le parquet français a cru bon de disjoindre le cas des Trabelsi et de refiler le bébé à la justice locale. Résultat, Imed a été blanchi, et son frère condamné à un peu de sursis. De quoi avoir confiance en la justice de son pays ! Et de quoi permettre à Imed de se présenter le 9 mai prochain aux pseudo-élections municipales, à La Goulette, le grand port de Tunis. Il est évidemment sûr d’être élu!
Tout a démarré quand Faouzi Mahbouli réussit à convaincre les dirigeants de Bricorama de signer un accord de franchise. Mais il lui faut passer sous les fourches caudines du pouvoir, ce que sa plainte désigne par « les relations familiales avec les plus hautes autorités » d’Imed Trabelsi. Les deux hommes, qui s’entendent alors comme larrons en foire, créent deux sociétés : une holding et Bricorama Tunisie. Mahbouli détient des parts et travaille à l’ouverture du magasin. Il faut gérer le chantier, recruter du personnel, organiser les livraisons de matériel…
Jusqu’au moment où l’affaire se gâte. «Un jour de juillet 2007, Imed m’appelle et m’annonce : “Tu vas vendre, un point c’est tout”», explique-t-il. Trabelsi veut se débarrasser de son associé à peu de frais et lui fait une proposition: il lui rachète ses 5% pour 164000 euros (300000 dinars). Trabelsi verse à son ex-partenaire 35000 euros, puis 30000 supplémentaires, virés par son avocat, Jean-François Velut — qui n’a pas donné suite à notre demande d’information —, en mai 2009. Le reste n’a jamais été payé. Selon la plainte, «Imed Trabelsi a donné ordre à Faouzi Mahbouli de lui céder ses actions pour une somme dérisoire, si ce n’est inexistante. Et a mis en œuvre une politique d’intimidation à son endroit en faisant procéder à des vols par effraction à son bureau, à son domicile, à des interpellations policières injustifiées, le poussant à feindre d’accepter la cession de ses actions et à fuir parallèlement avec femme et enfant». Bref, il s’agirait d’une extorsion en bonne et due forme de la part de Trabelsi. Douché par les faits, Mahbouli, qui a fait une demande de réfugié politique en France et passe son temps à recevoir des messages d’insultes, diffuse sur Facebook vidéos et articles censurés en Tunisie… Quel manque de respect pour Ben Ali !
Quant à la chaîne Bricorama, elle a été informée en direct de ces amusantes péripéties. En plein mois d’août 2007, sa direction se fend d’une lettre aux Tunisiens, assurant vouloir protéger «l’image» de l’enseigne et mettre « en place un nouveau contrat de franchise ». Le groupe a-t-il tiré profit de la situation — d’où le « recel » de l’extorsion qui le vise? «Mahbouli nous a amené Imed Trabelsi, mais ce dernier avait la majorité. Nous ne sommes pour rien dans le fait qu’il se sépare de son actionnaire minoritaire, assure Jean-Noël Cornillaud, un directeur de Bricorama. Quand je négocie avec Trabelsi, j’ai en face de moi un homme d’affaires qui a des entreprises et pas de passe-droits.» C’est connu, les Tunisiens sont tous égaux devant Ben Ali.
Disgrâce, prison et tentative de meurtre
Le Monde a parlé de lui comme un « miraculé ». Ghazi Mellouli l’a échappé belle : un jour de novembre 2009, son ancien chauffeur venu le rejoindre en Libye le larde de coups de couteau. Il s’en sort par miracle et, depuis, a déposé un dossier de réfugié politique en France. Pour lui, pas de doute, c’est le pouvoir tunisien qui a tenté de le liquider. Il faut dire que l’homme d’affaires a été l’associé d’une très haute personnalité : le frère du dictateur au pouvoir en Tunisie. Avec Moncef Ben Ali, ils ont monté dans les années 1990 un business d’importation de bois et d’acier, avant de pénétrer le secteur maritime. Après la mort de son partenaire dans de mystérieuses conditions, celui qui fréquentait la nomenklatura tombe en disgrâce, notamment par la volonté du clan Trabelsi, du nom de la seconde femme de Ben Ali. Il sera emprisonné pendant deux ans.
Après avoir tâté de la réalité tunisienne, Mellouli est désormais soutenu par des défenseurs de droits de l’homme, dont la célèbre avocate Radhia Nasraoui. « Il était en 2002 dans la même cellule que mon mari », dit-elle à Charlie. Celle qui est l’épouse du porte-parole d’un parti interdit, le Parti communiste des ouvriers de Tunisie, a, au nom de Ghazi Mellouli, déposé plainte pour tentative de meurtre, à Tunis, après que l’ambassade de Tunisie en France a refusé de s’en saisir. « Maître de Montbrial, mon confrère parisien, m’a adressé le dossier par courrier avec accusé de réception le 9 mars. Je ne l’ai jamais reçu et il n’a eu lui-même aucun retour. Finalement on s’est débrouillés autrement et j’ai déposé plainte au parquet le 12 avril. La procédure a été enregistrée et la brigade criminelle est saisie », raconte Radhia Nasraoui, dont le cabinet vient, une énième fois, d’être cambriolé. Ça se passe comme ça au pays de Ben Ali.
L. L.
SalSoul- Modérateur
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