Monastir, perle de la Méditerranée

Monastir s'étire le long d'une mer bleu azur. Entourée de plantations d'oliviers, elle a vu naître Habib Bourguiba. Plus calme que sa voisine Sousse, elle attire néanmoins de nombreux visiteurs tunisiens ou étrangers

Monastir fait partie des premières villes arabes fondées en Ifriqiya, à l'instar de Kairouan et Sousse. Elle fut bâtie sur les ruines de l'ancienne ville punico-romaine de Ruspina dont l'existence s'étend sur près de dix siècles, du IVe siècle av. J.-C. jusqu'au VIe siècle ap. J.-C.6.
Lors du conflit hispano-ottoman, qui dure tout au long du XVIe siècle, Monastir est la cible d'attaques des deux belligérants. La population réussit à éviter une annexion par les Espagnols en 1534 et la ville s'organise sous la forme d'une république populaire. Elle tomba sous leur coupe en 1550, puis fut définitivement libérée par les Ottomans en 1554 pour être rattachée à la Régence de Tunis dès 1574 ; elle redevint alors le chef-lieu du caïdat de Monastir qui existait déjà sous les Hafsides, dès le début de la présence turque en Tunisie.
Délaissée sous le protectorat français de Tunisie, Monastir retrouvera son statut, en devenant le chef-lieu du gouvernorat du même nom, car elle est la ville natale du président Habib Bourguiba qui s'y fit construire de son vivant un mausolée dans lequel il est désormais inhumé, ainsi qu'un palais présidentiel à proximité de la ville. La mosquée Bourguiba, datant de 1963, fut aussi érigée en son honneur et l'aéroport international de Monastir porte également son nom.
Monastir est aujourd'hui une importante ville universitaire dont les étudiants représentent presqu'un quart de la population. Avec Sousse et Sfax, la ville est devenue grâce à son port un point de transbordement pour le marché de l'huile d'olive. Elle est également, depuis les années 1960, l'un des centres les plus importants du secteur touristique tunisien, en particulier pour sa station balnéaire de Skanès.
La ville de Monastir est jumelée avec Münster (Allemagne) depuis le 11 mars 1969.
A voir :
Ribat de Monastir : érigé par le wali Harthama Ibn Ayoun sur ordre du calife abbasside Haroun ar-Rachid en 796 comme moyen de défense contre les attaques de la flotte byzantine en Méditerranée, il représente, avec le ribat de Sousse, l'une des deux forteresses les plus importantes de la côte du Sahel.
Musée des arts islamiques : inauguré en 1958, il occupe le premier étage de l'aile sud du ribat et comporte près de 300 oeuvres (fragments de bois, stèles funéraires, céramiques lustrées, etc.)
Le festival d'été de Monastir est organisé annuellement au sein du ribat et se poursuit pendant une période de trois à quatre semaines, offrant de nombreux spectacles musicaux, théâtraux et même cinématographiques.
Grande Mosquée de Monastir : ancienne forteresse du IXe siècle, perçue comme un lieu de pèlerinage et de méditation pour les fêtes religieuses. À l'étage supérieur de l'aile sud-est se trouvait une petite mosquée abritant un mihrab. Elle est aujourd'hui un musée où sont exposés des objets provenant de la région ainsi que de Kairouan.
À quelques kilomètres du centre-ville, le centre culturel de Monastir fondé en 2000 accueille des manifestations culturelles diverses : peinture, musique, théâtre.
Gastronomie
Parmi les spécialités : le couscous charkaw-de-monastir, auquel un festival local est dédié chaque été depuis 2004, le poisson salé, un plat préparé à base de poisson (généralement du mulet) cuit à la vapeur accompagné de tomates pelées, d'harissa, de raisins secs et d'oignon, est consommé très souvent à l'occasion de la fête de l'Aïd el-Fitr.

MESTIR......Ya Dawla