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Quand le Paris international débat de la Tunisie révoltée

2 participants

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Message  SalSoul Lun 24 Jan - 8:56

Alors que s’annonce une nouvelle manifestation à Paris, cet après-midi (*), un débat a eu lieu, vendredi 22 janvier au soir, rue de Charonne, à l’initiative du Manifeste des libertés, qui s’est emparé de la question tunisienne. La diversité de la centaine de participants, d’origines multiples, comptant une forte proportion d’Algériens et une présence marocaine minoritaire, dans une salle comble, dessine, néanmoins, aussi bien les lignes de clivages actuelles que les interrogations de l’heure, mais également des appels à la vi-gi-lan-ce. En voici des éléments marquants


La polémique sur, pour le moins, l’attentisme de la France gouvernementale devant l'évidence fut tout d’abord balayée. D’un mot, avec une émotion non feinte, un intervenant français, militant de son état, a demandé pardon aux Tunisiens. S’adressant à "une révolution fraîche, jeune, et fragile", il lui a souhaité "une vie heureuse et une famille nombreuse".



Les Tunisiens veulent à présent des gages

Les premières interventions de la salle traduisent un décalage entre la tribune et l’auditoire. Une jeune Tunisienne emprunte à un caricaturiste son jeu de mots : "Ben Ali, dégage ! RCD, dégage ! Oui, mais les Tunisiens veulent à présent des gages". Peu après, c’est la problématique d’une assemblée constituante qui surgit, une fois de plus de la bouche d’une Tunisienne.

Les réponses pointent dans un premier temps le risque d’un vide. Dissoudre le parti historico-hégémonique ? Changer de Constitution ? Cela fait peur. Sophie Bessis, ancienne journaliste, modératrice du débat, se résout à exprimer son point de vue à cet égard. A l’en croire, le prochain Parlement "peut s’accorder des pouvoirs constitutionnels". A sa gauche, un Algérien, qui crie son indépendance d’esprit, rectifie immédiatement le tir : "A condition, ajoute-t-il aussitôt, que tous les candidats à la députation affichent clairement leurs intentions constituantes".

Différentes sensibilités maghrébines sont en effet représentées. Toutefois, auparavant, feuille dactylographiée à la main, un jeune Tunisien, concluait debout, depuis le fond de l’enceinte, sa multitude de constats : finalement, il lui paraît illusoire de croire à une union des forces maghrébines dès lors que, pris séparément, chacun des pays du Maghreb n’arrive pas encore à unir ses propres forces. Le nom de Mehdi Ben Barka en étendard, une militante marocaine rappellera plus tard que le Grand Maghreb compte aussi, en son sein, la Lybie et la Mauritanie, dont aucun ressortissant ne s’est fait connaître.



Une Tunisie pas encore post-bénalienne.

Membre organisateur, militante féministe franco-algérienne, Sanhadja Akhrouf, donne son sentiment. Guerre et Paix. Elle s’adresse d’abord avec ironie aux Algériens :"Je ne vais pas introduire un débat du style “les Tunisiens ont bougé”, vieille controverse, aujourd’hui vidée de sens, sur une prétendue supériorité révolutionnaire des voisins de la Tunisie. Puis, elle prévient : "L’enjeu, c’est que si la révolte tunisienne échoue, nos dictatures repartiront pour encore longtemps".

Un autre Algérien, Arezki Dahmani, prend la parole. C’est bref et percutant. Il faut se méfier du pouvoir d’Alger, résume-t-il. Sophie Bessis enchaîne. Elle se remémore le coup de force de Gafsa, en janvier 1980, attribué au colonel Kadhafi, agissant avec la bénédiction de la sécurité militaire algérienne. Pour mémoire, ce fut une opération Baie de Cochon au Maghreb : échec total.

Menées par Nadia Chaâbane, militante associative anti-islamiste, pour ne pas dire éradicatrice, un groupe informel de Tunisiennes introduisent une question qui leur tient à cœur. Elle lit un texte qui venait d’être distribué aux médias, en France et au pays. Il appelle à garantir l’émancipation des femmes en Tunisie, et propose d’aller plus loin encore : établir l’égalité complète des hommes et des femmes, notamment en matière successorale dont celle-ci ne bénéficient pour l’heure qu’à moitié. Ce n’est pas vraiment l’enthousiasme chez les auditeurs. A débattre. Rappel. Au milieu des années 70, Bourguiba avait suggéré aux enseignants musulmans réunis à Tunis de s’interroger, avec leurs élèves, sur l’égalité devant l’héritage. Pendant que son gouvernement censuraient son discours, des dignitaires religieux de Beyrouth et de Médine avaient, sans tarder, lancé des menaces d’excommunication.

C’est plutôt au tour d’un jeune Tunisien de fixer les esprits. Sa principale réclamation, c’est Liberté, Dignité, Travail. D’ailleurs, nul n’ignore, désormais, que la centrale syndicale, l’UGTT, est au cœur des mouvements protestataires, tant dans l’organisation que par le retrait de ses représentants du premier gouvernement dit d’union nationale d’une Tunisie en réalité pas encore post-bénalienne.



La Tunisie à l’international sans Internationale

A l’international, l’engouement et l’empathie sont manifestes. Des témoignages en font foi. Un Iranien, résistant à Paris au régime khomeyniste, ridiculise ses gouvernants. Il rapporte l’appréciation du président Ahmadinejad au sujet de la Tunisie : "Les Tunisiens ont chassé Ben Ali parce qu’il représentait le véritable islam". Ce qui n’est pas totalement faux. N’est-il pas en Arabie Saoudite ? Sans doute est-ce là le signe d’une concorde nouvelle entre les chiites et les sunnites.

Un franco-irano-tunisien, parlant le vernaculaire de la Médina de Tunis, raconte sa présence dans la capitale tunisienne le 1er juin 1955, le retour triomphal de Bourguiba au pays, la liberté qu’il a respirée sur le sol tunisien ce jour-là. Il confie une anecdote. Les Tunisiens, à ce moment-là, dit-il, n’ignorent pas, il y a lieu ici de compléter son propos, le nom du premier ministre d’un Shah renversé, fuyant avec son épouse vers Rome dans un avion de fortune, puis remis quelques jours plus tard sur son trône à coup de millions de dollars distribués dans la rue par la CIA de Schwarzkopf en plein Téhéran afin de substituer les Américains aux Britanniques dans l’exploitation du pétrole perse. Le seul nom de Mossadegh, donc, permet alors aux Iraniens de Tunis de bénéficier d’une remise de 20% chez les marchands, se souvient-il.

Plein Sud. Monique Kermel, représentante en France de la solidarité guyano-martiniquaise à la Palestine, lit deux textes de personnalités "héritières de Franz Fanon". Le Guyanais Elie Stephenson, délégué permanent du Forum social guyanais, président de l’Association guyanaise d’édition, est pleinement solidaire. Le Martiniquais Robert Saé, porte-parole du Conseil national des comités populaires, dirigeant de la revue Assez pleuré, l’est aussi. La conclusion de son message est de vigilance : Restons unis, debout et résistants. Il ne manquerait plus que ce ne soit pas le cas. Retour en Tunisie. Révolte permanente.



Wicem SOUISSI, journaliste tunisien, exilé en France
SalSoul
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Message  slimtaha1 Lun 24 Jan - 20:00

salamou alaikoum

tien voila que le manifeste des libertés qui s' emparer de la question tunisienne ou est que qui il étaient avant quand le peuple étaient dans la boue (expression de chez nous)maintenant ils se rassemble pour parler avec audace pour parler de la bouche du peuple (expression de chez nous)temps pis pour ce qui ne veulent pas comprendre.ces soi-disant militants francais qui demande pardon au tunisien parce-que leur gouvernement na pas sue se comporte envers les tunisien et bien chiche qu'il fasse comme essyadhoum toinssa pareil avec leur dictateur eu qui donne des leçons de démocratie aux autres

le peuple tunisien a fait sa revolution de l'intérieur avec ces propres enfants il la fait sans l aide de personne de l 'extérieur il l'assume et il va gagner in chaallah makra fi elhassadine oua el3adia (expression de chez nous).

hbib tounes

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